Cette thèse traite de la formation progressive, à partir des années 1990, d’un tissu associatif dédié à l’eau potable et de la manière dont cette « nébuleuse bleue » contribue à la régulation du secteur. Elle analyse comment des usagers, ayant expérimenté un problème vis à vis du secteur de l’eau, se rassemblent en publics au sens de Dewey (1927) pour mener une enquête sociale à son propos. Ces individus s’indignent, s’engagent et acquièrent des connaissances et des compétences relatives à la gestion du service. Ils exercent, dans des registres à la fois critiques et contributifs, une régulation qui leur est propre et que nous qualifions de civique. Cette régulation civique est constituée de trois composantes complémentaires : la politisation de l’eau qui permet de maintenir une attention publique sur le sujet, l’exercice d’une vigilance sur les responsables du secteur, et la participation dans et hors des arènes prévues à cet effet. Cette régulation civique, qui s’exerce souvent en conflit avec les élus et les opérateurs, va agir sur le secteur de l’eau comme un contre-pouvoir démocratique au sens de Rosanvallon (2006).
Thèse de sociologie intitulée « S’engager pour l’eau potable : de l’indignation à la régulation civique », soutenue le mardi 10 juillet à 14h dans l’amphi Brunotte (salle 419) de l’ENGEES, Strasbourg par Cécile Tindon.
Composition du jury :
Rémi Barbier, directeur de thèse, UMR GESTE (ENGEES/Irstea), Strasbourg
Christelle Gramaglia, co-encadrante, UMR G-EAU, Montpellier
Jean-Gabriel Contamin, examinateur, CERAPS, Lille
Olivier Coutard, rapporteur, CNRS, LATTS, Paris
Jean-Michel Fourniau, rapporteur, DEST-IFSTTAR, Paris


Cette formation a vu la participation de 25 personnes, en grande partie des étudiants des Universités Sud-africaines (U Pretoria, mais aussi U. Johannesburg, U. of South Africa, U Kwazulu Natal, U. Cape Town, U. Venda). Les étudiants provenant de ces universités étaient originaires d'un panel large de pays de la région : Zimbabwe, Mozambique, Kenya et Nigéria.
Les participants ont été très actifs et motivés pendant les 4 jours de formation répartis en une journée sur l'evaluation contingente (E. Mungatana), deux journées sur la modélisation des choix expérimentaux (T. Lundhede, D. Jourdain), et une journée en économie expérimentale (S. Farolfi).





