Agro-écologie et Territoires IRrigués (ATIR)
L’équipe ATIR se donne pour objet d’étude les dynamiques des agricultures irriguées, au niveau de territoires locaux (qui peuvent être des périmètres irrigués, des nappes et les agricultures irriguées qui les utilisent, etc.). Dans ces territoires irrigués, le fonctionnement des exploitations agricoles, la gestion de l’eau, l’économie agricole et l’action publique sont interdépendants. Cette étude des dynamiques des agricultures irriguées porte à la fois sur des processus de changement interne, qui peuvent prendre la forme d’innovations techniques et institutionnelles et les impacts de ces processus. Il s’agit notamment de s’intéresser aux innovations qui permettent de relever le défi de l’intensification écologique, et donc d’intégrer la question environnementale (en se plaçant dans une posture descriptive, analytique, mais aussi expérimentale). L’équipe ATIR étudie également les adaptations des agricultures irriguées à des changements physiques, économiques et politiques fortement « pilotés » de l’extérieur de ces territoires locaux (Etat, bailleurs de fonds). Il s’agit aussi d’étudier les modalités d’un maintien des exploitations familiales par rapport à une compétition accrue à l’amont (notamment sur les ressources en eau) et à l’aval (compétition sur les marchés de produits agricoles) et à des reconfigurations foncières fortes.
Les principales questions de recherche traitées par l’équipe portent sur :
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Les exploitations agricoles.Quelles sont les nouvelles formes d’organisation de la production agricole et quels impacts ces différentes formes d’organisation ont au niveau des territoires irrigués? En particulier, quels sont les nouveaux modèles d’exploitation familiale? Quelles sont les capacités des exploitations agricoles à maîtriser leurs relations avec les filières agricoles, la gestion de l’eau, et l’action publique au niveau des territoires irrigués ? Quels sont les conséquences des pratiques hydroagricoles des exploitations familiales au sein du territoire (territoire irrigué, bassin versant…) et comment s’y intègrent-elles? Quelle place les agricultures familiales ont et peuvent jouer dans les politiques sectorielles de l’irrigation qui sont élaborées et promues à des échelles internationales et nationales ?
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Les autres acteurs des territoires irrigués. Qui sont les autres acteurs de ces territoires ? En particulier, qui sont les acteurs jouant un rôle d’intermédiaire entre les exploitations agricoles et les filières, la gestion de l’eau et l’action publique (pour la vente, pour la mise en œuvre de projets de développement dans une posture de courtier de développement, etc.) ? Comment s’élaborent les politiques de l’irrigation ?
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La conception et diffusion des innovations sociales et techniques. Quels sont les catalyseurs et facteurs limitants pour l’innovation ? Quels impacts (sociaux, économiques, environnementaux) de ces innovations à différentes échelles (de l’exploitation agricole au territoire irrigué) ?
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Les facteurs globaux de changement.
Comment prendre en compte les facteurs extérieurs (en particulier globaux) de changement et le pas de temps long dans l’analyse des territoires locaux? Comment construire des scénarios locaux d’adaptation aux changements globaux ?
Outre une posture d’analyse, les chercheurs de l’équipe ATIR peuvent assumer une démarche d’accompagnement par le développement de démarches participatives ayant pour objet le renforcement du rôle des acteurs locaux dans les dynamiques de ces territoires irrigués.
Animatrice d’équipe : This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

Le terme "Optimisation" fait référence à diverses problématiques, comme par exemple l'optimisation des tours d'eau sur un périmètre irrigué, l'optimisation des paramètres de contrôleurs automatiques, mais aussi la conception optimale d'infrastructures (choix et positionnement d'ouvrages de régulation, dimensionnement de canaux, etc.), ou le positionnement optimal de capteurs. La gestion des barrages met également en œuvre des approches par optimisation déterministe ou stochastique.
Le terme "Supervision" fait référence à des travaux déjà réalisés conduisant à l'interfaçage de notre logiciel de modélisation hydraulique SIC2 avec le superviseur du canal de Gignac
(Projet CPER et GIS Gignac).
Les données exploitées peuvent provenir de mesures in-situ, ou d’informations spatiales (futur satellite SWOT, mission CNES-NASA).
Le terme "Transfert d'Eau" signifie que les systèmes qui nous intéressent ne sont pas seulement les canaux d'irrigation, mais également les rivières ou fleuves naturels (Projets Lez, Adour, Niger, Sénégal, Seine, Rhône, Garonne, etc.), les réseaux en charge, les réseaux d'assainissement (Projet avec Degremont sur la station d'Achère), les bassins versants (Projet ClimAware, Lez), voir des systèmes exotiques (Projet Stade d'Eau Vive de Pau avec le BE Eléments, Fontaine de Nîmes avec la Saur). Ces divers systèmes intéressent l’équipe GHOSTE à partir du moment où il y a des ouvrages mobiles (barrages, vannes, seuils, pompes, etc.) et donc une problématique de gestion. Dans ces objectifs généraux il est tenu compte en particulier des spécificités liées au contexte des aménagements hydro-agricoles.
En support de ces recherches, pour les transférer et les valoriser ainsi que pour la formation et l’enseignement l’équipe GHOSTE développe des logiciels de simulation. Un outil privilégié est le logiciel SIC2 (Simulation Intégrée des Canaux et de leur Contrôle,
D’autres logiciels sont OSIRRIS pour l’optimisation des tours d’eau, TGR-GRP pour la prévision opérationnelle des crues.




