Le cœur du projet de l’UMR G-EAU est la compréhension du fonctionnement de socio-hydrosystèmes aussi bien en fonctionnement courant qu'en période de crise ou de forte tension (pénurie, inondation, pollution). Nous analysons les processus hydrologiques, techniques, sociaux, économiques et politiques au sein d’un territoire lié à l’eau et leurs conséquences. Nous mobilisons également notre force interdisciplinaire pour analyser les effets combinés de ces processus, et in fine identifier les possibilités de gouvernance et d’adaptation en environnement complexe et incertain. Le projet inclut la conception et le test, en interaction avec la société, d’outils et de dispositifs visant à révéler le fonctionnement de ces systèmes et à intervenir sur leur trajectoire.
Issue d’équipes travaillant sur les systèmes irrigués, l’ UMR G-EAU a progressivement élargi ses centres d’intérêt pour aller vers la gestion intégrée. Elle aborde maintenant les territoires liés à l’eau comme des systèmes complexes en mobilisant une diversité de points de vue :
- Pluralité des usages et intérêts : irrigation, eau potable, loisirs, énergie, épuration, protection contre les inondations
- Pluralité des types d’eau : eau de surface, eau souterraine, eaux usées
- Pluralité des processus : transferts d’eau et de polluants, technologies d’irrigation, instruments économiques, participation du public, modes d’appropriation
- Pluralité des modes de régulation : infrastructures en rivières et canaux, politiques d’accès à l’eau et d’usages du sol, normes relatives aux usages de l’eau.
- Pluralité des disciplines
Pour toutes ces recherches, l’ UMR G-EAU met l’accent sur des démarches ancrées dans des études de cas. Cela signifie un investissement dans une recherche fondée sur l’observation de terrain complétée par des démarches expérimentales menées en interaction avec des usagers et/ou des gestionnaires. Pour construire sur les connaissances ainsi générées, l’ UMR s’appuie sur un large réseau de partenaires et de sites de recherche à travers le monde, en France et dans des pays du Sud, présentant une diversité d’enjeux par rapport à l’eau et de contextes hydro-écologiques, socio-économiques et politiques. Un tiers des agents sont en situation d’expatriation au Maghreb, en Afrique occidentale et australe, en Asie du Sud Est. En France, des conventions de collaboration nous rapprochent d’institutions en charge de gestion de bassin versants. Cette implication dans les terrains nous conduit à des interactions fortes avec les acteurs.
L’ UMR G-EAU est enfin soucieuse du transfert de ses résultats. Trois voies sont mobilisées pour cela :
- Le test avec les institutions locales des techniques et instruments proposés,
- La formation d’étudiants au Nord au sein du Master Eau de Montpellier et des écoles d’ingénieur, tutelles de l’ UMR (Montpellier SupAgro et AgroParisTech) et au Sud au sein des Masters portés par les partenaires qui nous hébergent,
- L’accueil d’entreprises partenaires et en particulier de jeunes entreprises en création