En réponse à une demande des gestionnaires publics du fleuve Niger au Mali, une expertise collégiale avait été réalisée en 2007 par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’Institut malien d’Economie Rurale (IER) avec le soutien du Fonds Européen pour le Développement (FED), de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), de la Coopération technique allemande et du Ministère français des Affaires Étrangères. Cette expertise avait pour objectif principal de déterminer comment garantir un partage équitable des ressources en eau du fleuve vis-à-vis des usagers, respectueux de l’environnement et favorable au développement des responsabilités locales.

 

Une décennie après cette première expertise, où en sont les préoccupations initiales des gestionnaires publics du fleuve Niger ? Les recommandations formulées par les experts en 2007 ont-elles été suivies d’effet ? Quelles nouvelles connaissances scientifiques, quels nouveaux aménagements de taille conséquente et quelles nouvelles activités anthropiques concernant le fleuve Niger doivent être prises en compte aujourd’hui pour actualiser les résultats de l’expertise de 2007 ?

C’est dans ce contexte que l’Agence Française pour le Développement (AFD) a identifié la nécessité d’actualiser les analyses et recommandations de l’expertise collégiale de 2007 et commandité cette étude à l’IRD.

 

II n’entre pas dans la fonction de l’IRD de dresser pour les pouvoirs publics des « projets d’action » : les choix d’action sont éminemment politiques, ils font appel à d’autres données, extérieures au monde scientifique. Les auteurs de ce travail entendent, plus modestement, contribuer à rassembler sur un sujet donné les connaissances disponibles dans la littérature spécialisée, à en dégager la portée dans le cas spécifié, à distinguer les conclusions fermes sur lesquelles les scientifiques peuvent se mettre d’accord, à identifier les points encore controversés et préciser les domaines sur lesquels les travaux disponibles sont insuffisants pour en tirer quelque conclusion pratique que ce soit.

 

Cette étude porte sur le fleuve Niger dans sa partie malienne, en particulier le Niger Supérieur et son principal affluent, le Bani ; plus ponctuellement, certains développements concernent le Delta Intérieur du Niger (DIN) et la partie malienne du Niger Moyen. Les informations présentées ici ne sont probablement pas exhaustives : certaines de ces informations, inédites, ont été élaborées pour les besoins de l’étude alors que d’autres sont extraites d’articles scientifiques, d’ouvrages de synthèse et de rapports d’étude, parfois relativement anciens. Elle concerne non seulement le fleuve lui-même dans les limites citées ci-dessus, mais également le socio-écosystème que constituent le fleuve et son bassin. Elle s’efforce, à travers des éléments pertinents relatifs aux évolutions récentes du contexte du fleuve, d’apporter un éclairage sur les réalités actuelles du fleuve et de son avenir à court et moyen termes.

 

Télécharger le résumé exécutif et le rapport final ci-contre...

floodam est un ensemble de bibliothèques R conçues pour aider à l’estimation des impacts des inondations et à l’évaluation économique des projets de gestion des inondations.

Claire Dedieu est lauréate du Prix de thèse 2020 des Collectivités territoriales du GRALE, avec le soutien de la MNT.

Elle obtient le 2e Prix pour ses travaux de thèse en Sciences Politiques intitulés "Quand l’État se retire. La suppression de l’ingénierie publique dans le domaine de l’eau".

Cette thèse a été réalisée sous la direction d'Emmanuel Négrier avec un co-encadrement de Sylvain Barone.

Ses travaux ont été considérés d'une grande qualité et reconnus riches et novateurs en matière de recherche.

Cette thèse s’inscrit dans un contexte de contrainte en eau grandissant pour les agriculteurs, avec des attributions de quotas d’eau plus contraignants que les autorisations individuelles précédemment attribuées. L’enjeu est donc de parvenir à une répartition du volume prélevable total satisfaisante pour eux, individuellement et collectivement, puis de définir des règles d’ajustement.

acc pano mandu © Photo : C. Leduc, IRD

Le climat tropical de mousson indien est au cœur des écosystèmes, de la vie et des préoccupations des sociétés qui ont su développer des moyens sophistiqués de gestion des eaux, pour s’adapter aux saisons contrastées et pallier les déficits éventuels, potentiellement meurtriers, des pluies. Ils font partie intégrante de la constitution historique et socioécologique des lieux, des territoires et des systèmes agraires depuis des siècles.

Jean-Daniel Rinaudo et Marielle Montginoul nous informent de la parution d’un livre Franco-Australien sur la gestion quantitative des eaux souterraines, co-édité avec Cameron Holley, juriste à New South Wales University et Steve Barnet, du Dept for Environment, Water & Natural Resources de l’état d’Australie du Sud.

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