Résumé :
Dans le contexte actuel d'investissements fonciers par des acteurs privés, nationaux ou étrangers, les espaces irrigués ou irrigables Ouest-africains apparaissent comme des terres d’accueil potentielle, ciblées par les gouvernements, pour le développement de nouveaux projets de développement agricole. L'arrivée de ces investisseurs dans les territoires irrigués bouleverse l'organisation sociale et spatiale de ces espaces exploités depuis la fin du XIXème par une importante diversité d'acteurs. Leur intégration sur le territoire passe par le développement d’arrangements pour l’accès aux ressources en terre et en eau. La compétition accrue pour l'accès et le contrôle de ressources en terre et en eau (Godfray et al., 2010) s’accompagne ainsi de situations de pluralisme juridique et de millefeuille institutionnel fréquentes qui complexifient la gestion des terres irriguées.
Les particularités des espaces irrigués, les liens terre-eau, terre-eau-capital, les règles de gestion des ressources ainsi que les acteurs gestionnaires formels ou informels qui en font des espaces particuliers. Après avoir analyser les différentes situations foncières au sein de ces territoires irrigués, leurs spécificités et leurs évolutions suite au développement de l’irrigation (impact des aménagements) , il s’agira d’analyser, dans le contexte actuel les relations entre les acteurs et leurs territoires au sein de ces différents systèmes, les différentes règles et formes d'arrangements autour du foncier et de l'eau afin de pouvoir anticiper leurs conséquences économiques, sociales et environnementales au sein des territoires les incluant, et de pouvoir réinterroger les politiques publiques et les modèles agricoles qu'elles portent.
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