A l’origine de contaminations importantes, elles provoquent d’importants effets néfastes sur l’environnement mais aussi sur la santé humaine pour les communautés voisines des sites d’extraction.
La thèse fait ainsi partie d’un projet interdisciplinaire Nexus de l’Expos’UM, qui vise à décrire, évaluer et modéliser l'exposome externe dans ces zones polluées, à travers trois projets de doctorat en sociologie, épidémiologie et géographie.
© Parc National Yasuni-ITT, Equateur @AmazonWatch
La thèse s’attachera à connaître précisément le contexte équatorien pour identifier, dans l’histoire et la sociologie du territoire concerné, les facteurs qui façonnent les « cultures des risques » locales. Il s’agira, en plus, de connaître précisément les pratiques sociales qui constituent des vecteurs d’exposition pour ancrer l’analyse de l’exposome dans un territoire. Les pratiques seront également appréhendées comme des indicateurs de contraintes et servitudes, voire des pistes d’adaptation, à partir desquelles ajuster les gestions des risques. L’idée est de reconnecter perceptions et savoirs métrologiques pour intégrer les expériences sensibles à l’évaluation, la surveillance et la décision – autant que faire se peut. Cela nécessite des enquêtes qualitatives approfondies pour comprendre comment les gens « vivent » avec les nuisances et les pollutions de l’eau, de l’air et des sols en fonction des savoirs qui circulent et des controverses, modifient (ou pas) leurs habitudes par précaution, et s’engagent (ou pas) dans l’action collective – en rapport avec leurs ressentis en matière de santé et de qualité environnementale.
Ce projet global vise donc à évaluer l'exposition des personnes et des territoires afin d'améliorer la connaissance de l'exposome externe. Les résultats devraient fournir des informations utiles aux parties prenantes, car elles pourraient contribuer à l'identification de zones à risque spécifiques et ainsi apporter des connaissances liées aux questions d'inégalités spatiales en matière de santé.
Mots clés : Exposome externe, socio-écosystème, perception des risques, Amazonie, Equateur, activités extractives