Les enjeux de gestion quantitative de l’eau ont désormais atteint le sommet de l’agenda politique, tant au niveau national qu’au niveau local. Pour tenter de répondre aux défis de la modification durable de la disponibilité et de la répartition de la ressource en eau douce, les dispositifs institutionnel, législatifs et réglementaires connaissent actuellement d’importantes transformation. Ces évolutions impactent directement les institutions qui régulent la gestion de l’eau, et les pratiques d’une grande diversité d’acteurs, qui présentent des intérêts, des ressources et des stratégies possiblement très différentes. Elles interviennent dans un cadre socio-économique qui, pour certains territoires, connaît une polarisation croissante des questions d’usages et de partage de la ressource. Ces tensions ont pour cause et conséquence directes la gestion de l’eau au niveau territorial.
La thèse se donne pour objectif l’étude des mécanismes de gouvernance de la gestion de l’eau au niveau local. Des études de cas à l’échelle départementale (ou infra) serviront de base pour une analyse qualitative du fonctionnement des instances de gouvernance de l’eau. L’objectif est d’analyser les jeux d’acteurs qui se structurent dans et en dehors des instances de gestion de l’eau (CLE notamment), le poids des acteurs et leurs trajectoires dans ces arènes, le rôle des différents documents et réglementations (SAGE, PTGE…) dans la conduite de la politique publique de gestion de l’eau ou encore la conduite des négociations et la construction des accords. L’enquête reposera sur des méthodes de sciences sociales (entretiens, observations, travail documentaire).