© Photo 1: Citerne pour collecter l’eau de la pluie de toit de la maison pour boire et cuisiner, Quixeramobim, Brésil (Hela Gasmi, Cirad, janvier 2020)
L’originalité des SRAE est double. D’une part, ces systèmes mobilisent souvent des ressources en eau multiples : eaux de ruissellement, nappes alluviales, eaux de pluies, eaux de surface stockées dans des lacs collinaires, etc. Leur mobilisation est dépendante des conditions climatiques et des aménagements et usages à l’échelle du bassin versant. D’autre part, les usages de l’eau au sein de l’unité familiale sont multiples, puisqu’il s’agit d’assurer l’approvisionnement en eau potable, eau domestique, et eau agro-pastorale.
© Photo 2 : Citerne pour collecter l’eau de la pluie pour tous les usages, Sidi Bouzid, Tunisie (Hela Gasmi, Cirad, août 2020)
Cependant, bien souvent face aux sécheresses sévères, les interventions externes sont organisées pour implanter des réseaux d’approvisionnement en eau potable dans le but d’améliorer l’accès à l’eau de la population rurale. Mais ces réseaux ont souvent posé plusieurs problèmes, en particulier la focalisation sur une seule ressource en eau et un seul usage (eau potable), et la dépendance de la population à des réseaux souvent défaillants. L’écart entre les besoins des familles rurales, la conception et la gestion des services d’eau engendre la transformation du réseau d’eau potable par la population en réseau d’eau domestique et agricole.
La thèse aura pour objectif d’élaborer une approche participative pour identifier et analyser la trajectoire des systèmes ruraux d'approvisionnement en eau afin d'améliorer la résilience hydrique des communautés rurales. Elle prend comme études de cas deux territoires de l’eau dans le Nordeste du Brésil, particulièrement frappés par une série de sécheresses, et deux territoires dans la région steppique de Sidi Bouzid en Tunisie.
Mots clés : systèmes ruraux d'approvisionnement en eau, résilience, approche participative