Composition du jury de thèse :
Mme Eva BOXENBAUM, Professeur, chercheur, CGS, Mines ParisTech, Copenhagen Business School (Rapporteur)
M. Gérald NARO, Professeur, chercheur, MRM ISEM, Université de Montpellier 1 (Rapporteur)
Mme Cassilde BRENIERE, Chef de la division Eau et Assainissement, AFD (Examinatrice)
M. Philippe ZARLOWSKI, Professeur, chercheur, ESCP Europe (Examinateur)
Mme Marie‐Hélène ZERAH, Chercheur, IRD-CESSMA (Examinatrice)
Mme Laetitia GUERIN‐SCHNEIDER, Chercheur, UMR G‐EAU‐Irstea (Co‐encadrante)
M. Michel NAKHLA, Professeur, chercheur, CGS, Mines ParisTech, AgroParisTech (Directeur de thèse)
Résumé de la thèse :
Cette thèse s’intéresse à la diffusion des systèmes de contrôle de gestion, définis comme un ensemble d’indicateurs de performance, de mécanismes incitatifs et de dispositifs de contrôle, dans le secteur de l’eau urbaine. Le sujet nous a paru digne d’intérêt du fait des forts enjeux économiques, sociaux et environnementaux du secteur. Une recherche-intervention menée auprès de l’opérateur public d’eau urbaine ougandais a constitué notre principal terrain, analysé à travers le prisme de la sociologie néo‐institutionnelle, dans une démarche abductive et interprétative. En mobilisant le concept de logique institutionnelle, l’institutionnalisation de contrats de performance a été interprétée comme liée à la domination de la logique de marché. Nous avons mis en évidence le rôle du contexte socio‐politique et des prescriptions des bailleurs de fond dans ce changement institutionnel. Les systèmes de contrôle de gestion apparaissent comme des vecteurs structurant la matérialisation de la logique de marché, en structures, rôles et pratiques organisationnels. Une fois encastrés, ils contraignent l’innovation institutionnelle. Des acteurs du champ organisationnel s’en sont saisis pour conduire un travail institutionnel visant à légitimer leur existence, gagner de l’influence et maintenir l’ordre social. A l’issue de cette recherche, nous proposons d’élargir le modèle de changement institutionnel de Greenwood et al. (2002) par une analyse multi‐niveau (société, champ et organisation) et l’intégration d’un nouvel objet : « l’outil de gestion » (Hatchuel et Weil, 1992). Sur le plan empirique, ce nouveau cadre invite à déconstruire les notions de public, privé, performance et service public, afin d’éviter les ambigüités qui limitent la portée des travaux menés sur le secteur de l’eau urbaine. Enfin, cette thèse constitue une mise en garde contre une focalisation sur la performance qui peut détourner des enjeux essentiels et spécifiques du secteur.
Mots‐clés :
indicateurs de performance, contrôle de gestion, eau urbaine, service public, logique institutionnelle, travail institutionnel, performance, recherche intervention, outil de gestion.
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