Cofinancé par l'ambassade de France, le CIRAD et la FUNCEME, ce documentaire réalisé en 2021 est basé sur quelques dizaines d'heures d'entretiens ouverts et de récits de vie des habitants de la vallée de Forquilha (Nordeste brésilien semi-aride) traitant de l'évolution des modes de vie en lien avec l'eau et l'agriculture : les sécheresses, l'évolution des ressources en eau, des infrastructures et des pratiques d'approvisionnement en eau et des pratiques agricoles, le développement avec ses aménités et ses impacts ; l'évolution des modes de vie ; les liens et les perceptions à l'eau, à la nature et au territoire.
Le 29 octobre 2021 à 10h00, Mathilde Fautras et Abdellah Hmouri nous ont présenté leurs travaux autour du thème "Recomposition des dynamiques rurales au Maghreb : accaparement des ressources et logiques paysannes".
 
Pour en savoir plus, téléchargez le document ci-contre : 
 
Résumé :
A partir de l’étudede la construction de l’accaparementdes ressources au Maroc et en Tunisie, l’objectif de ce séminaire était de donner à voir la diversité des logiques paysannes explicatives des modalités d’organisation, de spéculation ou encore de négociation autour de l’eau et de la terre. Ces regards croisés proposent de renouveler la lecture des dynamiques rurales au Maghreb, en mettant l’accentsur les processus de recomposition de collectifs parfois anciens, de leur restructuration et/ou de leur délitement.

bassin senegal 1© Goudiaby O. - Fig. 1 : Localisation du bassin du fleuve Sénégal

 

 

 

La compréhension de la pluviométrie et de sa variabilité spatio-temporelle constitue un enjeu majeur pour les études hydrologiques, le développement des activités socioéconomiques et la gestion des ressources en eau.

Du point de vue hydrologique, la pluie constitue une variable clé pour la simulation des écoulements. Cependant, en Afrique de l’Ouest et particulièrement dans le bassin du fleuve Sénégal, les données de pluies observées sont souvent lacunaires et difficilement accessibles limitant ainsi toute analyse hydrologique robuste.

 

Dans ce contexte, l’alternative serait d’utiliser les pluies estimées par satellites actuellement disponibles pour la simulation des débits. L’objectif de cette thèse est donc d’évaluer la performance de vingt-trois produits de pluies par satellites pour la modélisation hydrologique dans le bassin du fleuve Sénégal. La méthodologie comporte quatre phases :

  • (i) évaluation de la performance de vingt-trois produits satellites par rapport aux pluies observées ; 
  • (ii) calage-validation du modèle hydrologique GR4J avec les données d'entrée ;
  • (iii) simulation des débits avec les données de la pluie observée et pluie par satellite ;
  • (iv) comparaison des débits caractéristiques observés avec ceux calculés avec les pluies au sol et les pluies satellites.

Mots clés : Pluies par satellites, Modélisation hydrologique, Calage/Validation, Bassin du fleuve Sénégal

cat muse2021
 
Le 8 octobre 2021 à 11hL’équipe CAT/MUSE a présenté ses travaux autour du thème suivant : « Remodelage socio-écologique des villes - Quel est le rôle de l'eau ? (Socio-ecological reshaping of cities – What is the role of water?) »

"Le Montpellier Advanced Knowledge Institute on Transistions (MAK'IT) accueille pour une semaine un groupe de jeunes chercheurs étrangers autour du projet "Le remodelage socio-écologique des villes et des aires métropolitaines européennes". Cet accueil s'inscrit dans le cadre de l'appel à candidatures "Constructive Advanced Thinking" (CAT) que MAK'IT lance annuellement en collaboration avec une dizaine d'autres Instituts d'Etudes Avancées (IEA) européens. Celui-ci permet à de petites équipes internationales de jeunes chercheurs, portant des projets de recherche innovants visant à comprendre et relever les défis sociétaux actuels, de se réunir plusieurs fois par an pour de courts séjours au sein des différents IEA partenaires de l’initiative, sur une durée maximale de 3 ans, et de bénéficier de leur environnement de recherche et réseaux."

 

Résumé :

L’utilisation actuelle des sols et des infrastructures dans les villes reflète souvent les priorités de développement du passé. Plusieurs problèmes environnementaux liés à la qualité de l’air, de l’eau et de la biodiversité dans les zones urbaines ont mis en évidence la nécessité de mettre en place des processus écologiques fonctionnels axés sur le bien-être des populations qui y vivent. En outre, le changement climatique, la croissance socio-économique continue des grands centres urbains, les changements de mode de vie et les besoins de mobilité qui en découlent imposent de nouvelles exigences en matière d’utilisation et de fonctionnalité de l’espace et des infrastructures urbains. Le verdissement urbain devient également une caractéristique essentielle, avec une redéfinition et une amplification de sa fonctionnalité dans les zones urbaines. Grâce à un certain nombre d’initiatives, de stratégies et d’objectifs (par exemple, les stratégies de l’UE en faveur de la biodiversité ou des infrastructures vertes, l’agenda urbain de l’UE, l’initiative pour des solutions fondées sur la nature), la Commission européenne encourage la mise en place d’un réseau cohérent d’infrastructures bleu-vert dans les zones urbaines des pays de l’UE. Les attentes sont très élevées. Le travail conceptuel de base et les projets pilotes ont fourni des indications pratiques, mais des défis extraordinaires de conception et de mise en œuvre subsistent. Notre proposition vise à repenser la socio-écologie des villes au-delà des frontières actuelles de la connaissance (technique, politique et transformative) et à relever les défis sociétaux liés avec des idées intégrées hautement innovantes autour de trois grandes priorités de recherche : (i) les stratégies de transposition à plus grande échelle, (ii) la multifonctionnalité et (iii) le partage des coûts et des avantages et la négociation des compromis entre les différents acteurs.

 

Pour en savoir plus : https://muse.edu.umontpellier.fr/international/makit/groupe-pilote/

Daniela Henriquez, actuellement en stage de Master 2 avec Veronica Mitroi et Anne-Laure Collard sur le projet Sertoes, a présenté ses travaux intiulés :

Between paradigms and narratives in the Semiarid region of Brazil

Le 15 octobre 2021 à 11h00 

Résumé :

Current debates about water policies in the Northeast region of Brazil argue that there is a transition from a paradigm of “Combat droughts” to a new approach with emphasis on the “Convivence with the semiarid”. Exploring this hypothesis, we analyzed the historical evolution of knowledge and policies applied to deal with water scarcities in the zone. Using the hydrosocial cycle, as an analytical tool, we observed the reciprocal relationships between water representation, infrastructure, and society, concluding that more than a change of paradigm, it is possible to find a coexistence of multiples narratives changing according to political objectives, behind which are justified (or questioned) unequal water distributions and the material structures that support it.

Magalie Bourblanc à soutenu son Habilitation à Diriger des Recherches en Science Politique, le lundi 13 septembre 2021 à 13h30 à l'Institut d'Etudes Politiques de Bordeaux - salle A208, 11 Allée Ausone, 33600 Pessac, devant le jury composé de :

  • Corinne Delmas, Professeure de Sociologie, CENS, Université de Nantes
  • David Demortain, HDR en Science Politique, Directeur de Recherche INRAE, LISIS, Université Paris-Est Marne-la-Vallée (rapporteur)
  • Céline Granjou, HDR en Science Politique, Directrice de Recherche INRAE, LESSEM (rapporteure)
  • Emmanuel Henry, Professeur en Science Politique, IRISSO, Université Paris-Dauphine/Institute for Advanced Study, Princeton (rapporteur)
  • Pieter Leroy, Professeur en Science Politique, Radboud Universiteit Nijmegen/ Professeur Invité à l’Institut d’Etudes Avancées de l’Université de Bordeaux
  • Antoine Roger, Professeur en Science Politique, Sciences Po Bordeaux/Centre Emile Durkheim (garant)
  • Andy Smith, Directeur de Recherche en Science Politique, FNSP, Sciences Po Bordeaux/Centre Emile Durkheim
 
Résumé :
Ce mémoire inédit est consacré à la question du rôle de l’expertise écologique au sein de l’action publique, en particulier au sein des politiques publiques de l’eau. Dans un contexte où les échanges et interactions entre la science et le politique n’ont jamais été aussi soutenus qu’à l’heure actuelle, le rôle de l’expertise scientifique en particulier est depuis quelques décennies de plus en plus au centre des préoccupations de la science politique. Pourtant force est de constater que malgré l’importance de plus en plus reconnue de cet objet pour la science politique, les savoirs scientifiques qui constituent cette expertise restent encore largement hors champ : ils demeurent encore trop souvent une boîte noire.


La nouvelle sociologie des sciences (aussi appelée Science & Technology Studies-STS) a été d’un grand secours pour ouvrir cette boîte noire. Elle n’a eu de cesse de souligner la part de politique qui se joue dans ce processus de production des connaissances, et de démontrer à quel point les facteurs techniques, sociaux, politiques et économiques sont inextricablement liés au cœur de ce processus. Certains auteurs, en particulier ceux intéressés par la science à destination politique (regulatory science), ne se sont pas contentés de mettre en évidence la dimension socio-politique de la production des savoirs mais se sont également intéressés à leurs effets en retour au niveau politique. S’ils ont parfois péché par un manque d’attention à certains facteurs structurels tels que les asymétries de ressources et de pouvoir entre acteurs et organisations au sein du politique, ils ont eu le mérite de mettre au centre des débats la question de la matérialité dans les sciences sociales. Cet intérêt pour la matérialité est également au centre des préoccupations de la sociologie de l’instrumentation de l’action publique qui entend se pencher, quant à elle, sur les objets techniques comme mode d’expression plus discrète du politique dans la fabrique des politiques publiques.


Ce mémoire à visée programmatique repose la question de ce que fait l’expertise à l’action publique en croisant les approches de ces deux littératures complémentaires que sont l’approche par l’instrumentation de l’action publique et celle en STS. Les apports respectifs de ces deux littératures pourront être favorablement combinés au-travers de l’intérêt porté aux savoirs outillés. En effet, c’est en empruntant au courant de l’instrumentation technique l’idée de prêter attention à l’outillage de l’expertise et à la sociologie des sciences l’idée de s’intéresser à la construction des savoirs de l’expertise que nous avons forgé le concept de « savoir outillé ». A la différence du courant de l’instrumentation de l’action publique, la notion de savoir outillé s’intéresse très en amont, aux étapes de production de la science et des savoirs experts. Par rapport aux STS, la notion de savoir outillé prend en compte le déjà-là de l’action publique : ses cadres, ses acteurs, ses institutions, et sa vision du monde, en somme tout ce qui fait l’épaisseur socio-politique des instruments.


La plupart des travaux autour de l’expertise à destination politique évoquent des effets de cadrage produits par l’expertise scientifique au sein de l’action publique. Le concept de savoirs outillés permet d’aborder ces effets de cadrage mais aussi d’aller au-delà pour étudier des effets plus directement liés à leur dimension matérielle. Nous relions ici cette dimension matérielle aux spécificités des politiques de l’environnement. Leur lien aux objets de nature et au territoire fait que les assemblages socio-techniques produits autour de l’expertise scientifique sont difficiles à stabiliser au départ. Il en découle qu’ils s’avèrent relativement peu négociables par la suite lors de leur circulation dans diverses administrations publiques : la complexité et le niveau d’incertitude qu’ils doivent gérer est telle que cela favorise l’inertie plutôt que les opportunités d’ajustements ou de re-définition. Nous évoquons dès lors la dynamique des effets institutionnels produits, à savoir des effets verrou et plus généralement des effets de dépendance aux savoirs outillés au sein de l’action publique. A l’appui de cette discussion, nous sommes partis de propositions développées sur des terrains en France et en Afrique du sud, autour notamment de la question des pollutions diffuses agricoles, des problèmes d’eutrophisation et d’algues vertes et des débits écologiques dans les rivières.


En recourant au concept de savoirs outillés pour analyser l’expertise scientifique comme opérateur du changement (ou de la résistance au changement) au sein de l’action publique, on s’écarte d’une sociologie plus classique des transferts de normes ou de la traduction, centrée sur des acteurs intermédiaires ou passeurs. Ce mémoire inédit s’interroge enfin sur l’opportunité d’esquisser dans le sillage de ce concept de savoirs outillés une science politique moins anthropocentrée : une science politique environnementale en quelque sorte de la même façon qu’il existe par exemple une sociologie environnementale autour de cette injonction au « bring the material back in » dans les études sur les problèmes d’environnement.

Les zones côtières méditerranéennes concentrent de nombreux enjeux territoriaux relatifs aux ressources en eau et en sol, aux productions agricoles, aux espaces naturels remarquables, à l’urbanisation et au tourisme. La préservation et le développement de ces zones impliquent une recherche d’équilibres entre besoins et disponibilité des ressources et des espaces pour les différents usages. Cette recherche d’équilibres est à opérer en conditions de changement global, climatique et d’usage des terres.

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