En Afrique subsaharienne, l’impact du réchauffement climatique sur les rendements des cultures pluvieuses se fait de plus en plus ressentir entrainant des pertes de récoltes pouvant atteindre 30 % chez les agriculteurs familiaux. Face à des périodes de sécheresse plus longues et fréquentes, l’irrigation complémentaire par bassin de collecte des eaux de ruissellement (BCER) a été vulgarisée pour permettre aux producteurs de préserver leurs récoltes. Malheureusement, les importantes pertes d’eau par infiltration dans les BCER tendent à annuler l’efficacité de cet ouvrage. Ma thèse vise à optimiser la conception du BCER en utilisant des solutions simples, peu coûteuses, écologiques et durables pour l’imperméabiliser.
Avec des bassins étanches, les producteurs disposeront d’une réserve d’eau suffisante pour l’irrigation d’appoint pendant les périodes de sécheresse. Aussi, ces bassins permettront d’introduire des cultures à cycle court dès la fin de la saison pluvieuse et produire des pépinières destinées à la vente. Les agriculteurs pourront également pratiquer la pisciculture dans leurs BCER. Le poisson ainsi élevé est une source supplémentaire de protéine dans l’alimentation et de revenu pour les familles. À terme, ma thèse contribuera à la sécurité alimentaire et à l’accroissement des revenus des ménages ruraux.
Mots clés : bassin de collecte des eaux de ruissellement ; drainage ; infiltration ; imperméabilisation ; irrigation de complément ; stockage de l'eau
Vue aérienne du dispositif expérimental composé de 16 bassins expérimentaux revêtus de 4 façons différentes © Mme BORO, juin 2024 |
Illustration de l’irrigation de complément Source Zongo et al. 2022, Agriculture & Food Security |