Atelier au champ (20/07/2022)
© JM Lopez
PIM'EAU - Transition agroécologique et adaptation au changement climatique des systèmes de production du Piment d’Espelette
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Depuis plusieurs années, les producteurs de piment d'Espelette (Capsicum annuum) sont confrontés à des problèmes récurrents et croissants liés au désherbage, aux aléas climatiques (sécheresses et inondations) et à la pression sanitaire (maladies et ravageurs), induisant baisse et instabilité des rendements et remettant en cause la durabilité de la filière.
© Photo JM Lopez : Dispositif lysimétrique sous serre climatisée pour la détermination des coefficients de culture (kc) de la variété Gorria (30/06/2022)
© Photo JM Lopez : Atelier au champ (20/07/2022)
A travers un ensemble d'actions mises en œuvre sur le réseau de parcelles agricoles, le projet pilote 2022-2024 vise à améliorer le système de culture du piment. Pour répondre aux enjeux, les essais agronomiques porteront sur le paillage alternatif pour remplacer le film plastique sous les rangs de piment, sur l'irrigation contrôlée par la technologie du goutte-à-goutte de surface associée à des sondes d'humidité du sol pour suivre les apports d'eau au plus près des besoins en eau de la culture tout en tenant compte de la disponibilité en eau du sol et, sur la lutte biologique contre Athelia rolfsii.
En plus des essais d'irrigation en plein champ, un dispositif d'étude singulier , constitué de mini-lysimètres cultivés et arrosés par remontée capillaire, sera réalisé dans une serre à climat contrôlé pour déterminer des coefficients culturaux qui seront ensuite utilisés pour estimer les besoins en eau des cultures. Les résultats seront présentés et discutés lors d'ateliers de terrain et des directives agro techniques seront diffusées. Les résultats préliminaires issus des premières actions initiées en 2021, sont plutôt prometteurs pour la mise en œuvre du projet.
Les paillis testés (chanvre, papier, fougère ou tissu) pourraient être de bonnes alternatives au film plastique mais il reste encore quelques barrières à lever liées au coût, à la mécanisation ou, à l'inverse, à la disponibilité de la main d'œuvre.
Les données enregistrées par les sondes d'humidité installées à différentes profondeurs du sol en pot ont montré que l'eau monte par capillarité jusqu'à la surface, ce qui indique que le dispositif est opérationnel.
Le principal bémol concerne l'efficacité des produits de biocontrôle appliqués qui n'a pas encore été démontrée. Les améliorations futures devraient porter sur les méthodes d'application des produits.