© Photo : J.P. Venot, IRD
Cette région se caractérise par l’existence d’un réseau consistant en une multitude de canaux en terre creusés de main d’homme, de cours d’eau naturels et de zones humides basses et par une agriculture diversifiée et intensive et de multiples pratiques de pêche. Elle fait également l’objet de projets de développement prenant le forme de réhabilitation et de construction d’infrastructures de contrôle de l’eau sans que les impacts de ces dernières sur ce socio-écosystème ne soient pleinement appréciées du fait d’un manque d’information sur l’hydrologie de la zone, les systèmes agricoles et les modalités de gestion des ressources.
Ce projet est résolument interdisciplinaire mobilisant des disciplines telles que l’hydrologie, l’hydrogéologie, l’économie agricole, la géographie, l’anthropologie du développement et les Etudes des Sciences et Techniques. Le projet combine analyses en télédétection, modalisation, enquête sociologique de terrain et approches participatives. Il est mené en parallèle d’un projet de développement financé par l’AFD et dont l’un des volets consiste en la réhabilitation de certains preks à des fins d’intensification agricole. L’ambition de ce projet est donc double : (1) générer de nouvelles connaissances sur les dynamiques socio-hydrologiques à l’œuvre dans une zone méconnue et difficile à appréhender et (2) accompagner un projet de développement en produisant des connaissances mobilisables chemin faisant dans le cadre de réhabilitation d’infrastructures afin que ces dernières se fassent de façon plus juste socialement et environnementalement.
Ce projet contribue à une « action structurante » du COSTEA intitulée « aménager et gérer les plaines inondables dans un contexte de changement global » et en parallèle de chantiers de recherche menés au Maroc et en Equateur. L’ambition de cette action structurante est de contribuer à un renouvellement des approches d’aménagement centrées sur la construction d’infrastructures grises et le contrôle de l’eau par le biais d’une meilleure prise en compte de la multifonctionnalité de ces zones, à même de constituer une réponse endogène aux pressions multiples dont ces dernières font l’objet.