©Santés&Territoires - Formation ComMod Janv23
Les zoonoses (maladies animales transmissibles à l’homme), la résistance aux antibiotiques et la pollution de l’environnement posent de graves problèmes de santé publique. Beaucoup de ces problèmes sont liés aux systèmes de production agricole. La transition agroécologique des territoires peut-elle contribuer à les atténuer ? C’est la question centrale du projet Santé & Territoires. Les approches intégrées de la santé, telles que One Health, EcoHealth et Planetary Health, abordent les problèmes de santé de manière holistique, en considérant les interactions entre les animaux, les humains et l’environnement. Ces approches sont transdisciplinaires, incluant différentes disciplines et secteurs de la santé humaine, animale et environnementale, et la participation des décideurs politiques et de la société civile. La transdisciplinarité est également une caractéristique de la transition agroécologique, lorsque par exemple les agriculteurs, les éleveurs, les agronomes et les écologistes se rencontrent pour co-conçevoir des solutions durables pour les systèmes de production agricole. Par conséquent, l’utilisation d’une approche intégrée de la santé pour accompagner la transition agroécologique repose fortement sur des outils et des méthodes participatives pour favoriser le dialogue entre tous les acteurs concernés, y compris les scientifiques. De plus, afin d’assurer l’appropriation et la durabilité des nouvelles pratiques agroécologiques, celles-ci doivent être définies, testées et validées par les bénéficiaires. Dans tous ses domaines d’intervention, les membres du projet « Santés & Territoires » vont tout d’abord co-définir avec les communautés concernées ce qu’est la santé de leur territoire en considérant quatre dimensions : la santé humaine, la santé animale, la santé végétale et la santé environnementale. Ces définitions, spécifiques à chaque territoire, serviront de cadre à la définition d’actions collectives locales visant à améliorer la santé dans toutes ses dimensions.
Il se déclinera autour de trois Composantes :
Composante 1: « Mise en œuvre au sein des laboratoires vivants »: processus multi-acteurs de co-conception et d’expérimentation de solutions innovantes à partir d’une problématique agroécologique co-identifiée
Composante 2: "Gestion des connaissances" : mise en place et animation d’un système dédié à la capitalisation et au partage des données, et à la mise à disposition de services informationnels;
Composante 3: "Ruche de projets » : mise en synergie des études de cas et interventions menées sur des zones et thématiques similaires par des ateliers de de capitalisation sur les pratiques.