Cette activité est menacée par l'aménagement de périmètres irrigués dans le lit majeur du fleuve, et surtout par l'édification de barrages hydro-électriques à l'amont du bassin qui auront un impact direct sur l’amplitude des crues. Depuis 2000, après de nombreuses années marquées par la faiblesse des crues, on observe un regain d’intérêt pour cette activité, marqué par d'importantes surfaces cultivées en décrue.
Quelles sont les perceptions des populations sur cette activité ? Qui l'exerce et comment ? En quoi contribue-t-elle à l'alimentation et aux revenus des ménages ? Quelles sont les principales contraintes sur les rendements des cultures de décrue ? Comment en lever certaines, notamment via des aménagements ou des techniques culturales ? Quelle est la gestion foncière des terroirs de décrue ? Quels sont les impacts probables du changement climatique et des futurs barrages sur ces cultures (surface, culture, variétés, rendement…) ?
Cette opération de R&D, menée en partenariat avec la SAED, société d'aménagement et de gestion de l'irrigation au Sénégal, et l'Institut sénégalais de recherches agricoles, ambitionne d'apporter des éléments de réponses à ces multiples questions. Trois cuvettes de décrue on été choisies dans les départements de Podor et Matam. Des enquêtes socio-économiques sont réalisées auprès d'un échantillon de 30 producteurs dans chaque cuvette et auprès des propriétaires fonciers. Des essais agronomiques sont conduits dans chaque cuvette. Des ateliers avec les paysans sont organisés pour restituer et discuter des résultats.
©Photos : A. Ogilvie, J.C. Poussin, D. Martin, J.C. Poussin
Thématique / Domaine : Systèmes de production irrigués
Plus d’infos : Ce projet complémente le projet Généria Sénégal