Lors du Vendredi Découverte du 31 janvier 2025, Sylvain Barone et Laura Michel nous ont présenté leurs travaux intitulés "L'adaptation au changement climatique face à l'épreuve du politique - la gouvernance des risques littoraux en France et en Californie"

 

Résumé : 

Dans un contexte où l'élévation du niveau de la mer accentue l'érosion côtière et les effets des submersions marines, comment les sociétés s'adaptent-elles aux risques littoraux ? De nombreux travaux soulignent les difficultés d'adaptation en mettant l'accent sur les « barrières » existantes (notamment physiques, environnementales, économiques, technologiques et politiques). Notre hypothèse est que l'élaboration des politiques d'adaptation dépend largement, au-delà des différents types de « contraintes » qui pèsent sur elles, de variables institutionnelles et politiques « lourdes » propres à chaque contexte. Pour tester cette hypothèse, nous comparons deux pays, la France et les Etats-Unis (Californie), érigés en modèles politiques que la littérature oppose depuis Tocqueville, notamment en ce qui concerne la place et le rôle de l'Etat et du marché, ou encore la conception de la citoyenneté. Notre enquête de terrain montre que ces deux cas présentent certaines convergences, que ce soit dans les paradigmes de gestion des risques littoraux, les types d’organisations impliquées dans cette gestion, ou du point de vue de la complexité de la gouvernance sur cette question. Ils présentent en même temps d’importantes divergences, en termes notamment de cadrage des problèmes, d’instrumentation de l’action publique, et dans la façon de concevoir les destinataires des programmes d’intervention. Quelles leçons empiriques et théoriques tirer, finalement, de cette comparaison ?

Lors du Vendredi Découverte du 24 janvier 2025, Nicolas Faysse et Jean-Daniel Rinaudo nous ont présenté leurs travaux intitulés "Accompagner une dynamique collective pour mieux comprendre un aquifère et organiser sa gestion : l’expérience du projet e-Groundwater au Maroc"

 

Résumé : 

Au Maroc, de nombreuses régions font face à une sévère crise de surexploitation des eaux souterraines. Les contrats de nappe, prévus depuis des années, peinent à se mettre en place, du fait souvent de difficultés d’organiser une réelle implication des agriculteurs. Dans le cadre du projet eGroundwater (financement Prima), un ensemble d’activités ont été conduites sur une région de taille limitée au Maroc, pour accompagner l’initiation d’une dynamique collective vers une gestion de la nappe. Ces activités ont compris notamment un dispositif de « science citoyenne » de suivi des niveaux piézométriques, et un processus d’élaboration du contenu d’un contrat de nappe avec une réelle implication des parties prenantes. Un collectif d’agriculteurs s’est fortement engagé dans la démarche, malgré à la fois une forte diversité en termes de tailles d’exploitation et de fortes tensions politiques au niveau local. Huit ateliers multiacteurs ont eu lieu et 4 associations se sont structurées pour participer à la gestion de la nappe. L’agence de bassin s’est elle aussi fortement impliquée durant le projet, et est amenée à prendre le leadership pour concrétiser le contrat de nappe.

 

Pour le premier Vendredi Découverte de l'année, Mathilde Lagrola nous a présenté ses travaux intitulés "Quelle mémoire conserver pour la connaissance des milieux aquatiques? Bancarisation d'échantillons environnementaux et Aquathèque"

 

Résumé : 

Le projet d'Aquathèque (PEPR OneWater) vise à étudier la faisabilité d'une banque d'échantillons d'eau et d'autres échantillons des milieux aquatiques continentaux en France pour documenter leurs évolutions en matière de contamination et de biodiversité. Une des sources d'inspiration est celui du modèle des banques d'échantillons environnementaux , créées dans les années 1980 pour étudier la bioaccumulation des polluants dans les chaînes trophiques - et s'inscrit plus globalement dans l'histoire des collections naturalistes et des archives du vivant et de l'environnement.

La communication présente une recherche en cours sur la création, la pérennisation, et le fonctionnement des grandes infrastructures de connaissance que constituent les banques d'échantillons environnementaux et l'Aquathèque. A l'appui d'une enquête au sein de la banque d'échantillons allemande, et d'une recherche embarquée interdisciplinaire avec les écologues, chimistes et microbiologistes du projet, je soulignerai les enjeux écologiques, épistémologiques, sociaux et politiques de ces infrastructures : sobriété, création de nouvelles connaissances, accès et mobilisation par des acteur.ices publics et de la société civile - ainsi que le rôle que peuvent jouer ces archives dans nos visions du futur des socio-écosystèmes.

Le projet MASSIRE a été remarqué par le Monde comme un projet innovant réalisé au plus près des problématiques locales.  Le projet a en effet permis de sélectionner des innovations à fort potentiel en matière de gestion de l’eau et à évaluer leurs conditions d’adoption dans les territoires sud au Maghreb, à travers une approche participative. Il a été financé par le FIDA (2019-2024), co-coordonné par le CIRAD et l'UMR GEAU, en partenariat avec L’INAT et l’INRGREF en Tunisie, le CREAD et le CU de Tipaza en Algérie, l’ENA de Meknes et l’IAV Hassan II au Maroc, et le CLERSE/Lille et Inrae en France.

Le projet Massire est cité (voir l'article du monde-page 2).

Article sur l'évènement paru dans l'espace presse du Cirad

Pour savoir plus sur le projet Massire : https://massire.net/

 

VOTRE MISSION ET VOS ACTIVITÉS

Vous serez accueilli(e) au sein de l’équipe OPTIMISTE (Optimisation du Pilotage et des Technologies d’Irrigation – Optimisation des Intrants, Transferts et Environnementaux) de l’UMR G-EAU (Gestion de l’Eau, Acteurs et Usages), basée à l’antenne régionale d’INRAE-Montpellier.

Le stage s’inscrit dans le cadre du projet pilote sur la transition agroécologique et l’adaptation au changement climatique des systèmes de production du piment d’Espelette. Le projet est conduit par le Syndicat des Producteurs de Piment d’Espelette (SPPE) en partenariat avec la Chambre d’Agriculture des Pyrénées Atlantiques (CA64), le Centre de coopération Internationale de Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et INRAE-Montpellier.

 

Le dispositif expérimental sur lequel le stage se déroulera est réalisé sous tunnel climatisé de Lavalette (Montpellier), équipé d’une station climatique et d’un système d’irrigation automatisé. L ’objectif du stage est double :

  • D’une part, il porte sur la détermination des besoins en eau et des coefficients culturaux (kc) de la variété Gorria en conditions optimales de développement végétatif e. de température et d’humidité de l’air qui se rapprochent de celles de la région d’Espelette (Pyrénées Atlantiques), d’alimentation hydrique et nutritive et en l’absence de toutes maladies ou d’attaques de bioagresseurs. Le dispositif expérimental est réalisé via une batterie de mini-lysimètres (6) dans lesquels sont cultivés les plants. Les bacs lysimétriques sont équipés de sondes de tension en eau et d’humidité volumique connectées à une centrale d’enregistrement automatique de manière à assurer en continu un suivi des conditions d’alimentation hydrique des plants de piment ;
  • D’autre part, il vise à analyser les effets de conditions restrictives d’alimentation hydrique sur le développement végétatif (incluse la production) et des coefficients culturaux (kstress) de la variété Gorria. Le dispositif expérimental est effectué via une batterie de bacs palox (12) dans lesquels se développent les plants de piment soumis à différents niveaux d’alimentation en eau et donc de stress hydriques (modérés vs. sévères). Les bacs sont également équipés de sondes de tension en eau et d’humidité volumique connectées à une centrale d’enregistrement automatique pour le suivi des différentes conditions d’alimentation en eau des plants de piment.

Plus particulièrement, vous contribuerez  à la réalisation des tâches suivantes :

  • La mise en place des essais
  • L’instrumentation des dispositifs,
  • Le suivi agronomique des essais : durée et identification des différents stades végétatifs, indices foliaires, composantes du rendement (biomasse totale des plants, biomasse des fruits), des irrigations (pression de fonctionnement, volumes d’eau appliqués, temps d’arrosage) et des conditions d’alimentation hydrique de la culture (tension en eau et humidité volumique du sol).

Conditions particulières d’activité :

  • Tâches physiques de terrain (mise en place des équipements, travaux sous tunnel sous conditions microclimatiques contraignantes, horaires de travail décalés certains jours pour les mesures d'indice foliaire),
  • Éventuellement, 1 à 2 déplacements avec l’équipe OPTIMISTE du projet sur le site expérimental d’Espelette dans les Pyrénées Atlantiques.

Pour plus d'informations sur le stage : cliquez ici

 

PROFIL RECHERCHÉ

Formation recommandée : Master 2 en agronomie, ou césure

Connaissances souhaitées : systèmes conduits en agriculture de conservation, irrigation, mesures et matériels associés.

Aptitudes recherchées : goût pour le travail en équipe (encadrants et autres stagiaires présents sur la plateforme agronomique) ; goût prononcé et aptitude pour les travaux de terrain ; autonomie et rigueur.

 

POUR POSTULER

Transmettre une lettre de motivation et un CV à :

Cyril DEJEAN  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 04 67 16 64 89

Et

Jean-Marie LOPEZ  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - 04 67 04 63 65

 

!!! Date limite pour postuler : 31/12/2024

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