En Afrique du Nord, l'agroécologie a été rarement utilisée, à ce jour, pour étudier les systèmes agricoles et les systèmes de cultures. Pourtant, les pratiques agroécologiques sont courantes au sein des petits systèmes agricoles irrigués, bien que souvent entreprises en combinaison avec des pratiques plus conventionnelles.

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© Photos : Préparation à la ferme du thé de fumier (Leauthaud et al. soumis)

 

 

En particulier, une innovation qui s'est répandue avec l'utilisation de l'irrigation au goutte-à-goutte et des stratégies de ferti-irrigation, est l'utilisation de thés à base de fumier, appliqués à divers fruits et cultures maraichères. Cette innovation ascendante reste le plus souvent invisible pour les décideurs et les chercheurs, alors que plusieurs questions se posent concernant sa composition, ses effets agronomiques ainsi que ses interactions avec le sol et son rôle sur le colmatage des tuyaux et des goutteurs, en cas de son application en ferti-irrigation.

Ce projet vise à améliorer les pratiques de ferti-irrigation des agriculteurs, en caractérisant et en co-expérimentant avec eux les voies d'amélioration de cette pratique agroécologique innovante.

 

Trois questions spécifiques, en particulier, sous-tendent cet objectif :
  • Quelles sont les principales propriétés physico-chimiques et biologiques des tisanes de fumier artisanal ?
  • Quels sont les impacts sur les propriétés physico-chimiques et biologiques du sol, sur la croissance des cultures et sur le système d'irrigation ?
  • Comment, et dans quelles conditions, la mise en œuvre de processus participatifs de co-apprentissage peut-elle conduire à l'amélioration des stratégies de ferti-irrigation des agriculteurs, et à l'amélioration de la qualité de l'eau ?
 
Pour apporter des réponses à ces questions, nous cherchons à :
  • Entreprendre avec les agriculteurs un processus de co-conception participatif pour initier des réflexions collaboratives sur l'amélioration des stratégies de ferti-irrigation, en (i) décrivant l'utilisation du thé de fumier par les agriculteurs, et (ii) en mettant en œuvre une série d'ateliers avec les agriculteurs pour co-concevoir de nouvelles stratégies de ferti-irrigation. Ce projet sera mis en œuvre dans deux ou trois sites différents en Tunisie.
  • Entreprendre des caractérisations expérimentales (i) du thé de fumier utilisé et de son impact sur (ii) le sol, les cultures et (iii) les systèmes d'irrigation.

 

Mots clés : thés de fumier, ferti-irrigation, agriculture irriguée, processus de co-conception,  propriétés physicochimiques et biologiques.

L'INRAE recrute un chargé de mission pour un post-doctorat de 12 mois qui sera accueilli à l'UMR G-EAU.

Ce post-doc se fait dans le cadre du PC7 du PEPR One Water et a pour objet une évaluation de la pertinence des démarches transdisciplinaires pour faire émerger une gouvernance de l'eau informée par le concept de bien commun.

C'est une belle opportunité de rejoindre un collectif de réflexion sur les questions de gouvernance de l'eau et de transdisciplinarité.

Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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!!! DEADLINE pour Candidater : 02/04/2025 !!!

Lors du  Vendredi Découverte du vendredi 21 mars à 11h, Charlotte Hemingway et Laurent Ruiz nous ont présenté : " Compter l’eau dans les territoires : comment, pourquoi, pour qui ?"

 

Résumé :
Cette présentation a pour objectif de discuter un projet d’article à soumettre à « Journal of Hydrology » portant sur l’évaluation de la durabilité de la gestion de l’eau dans les territoires agricoles irrigués par l’eau souterraine. Nous partons du constat que si on s’accorde à considérer que l’estimation des stocks et flux d’eau bleues et vertes est essentielle pour une meilleure gestion de l’eau dans les territoires, les exercices de « water accounting » permettent une bonne vue d'ensemble des usages de l'eau d'un bassin versant et d'identifier les secteurs d'activité qui utilisent le plus la ressource et de mettre ainsi en avant des secteurs prioritaires, mais ils restent peu nombreux, complexes à mettre en oeuvre et leurs potentiel pour améliorer la gestion de l'eau discutables. Nous faisons l’hypothèse que ceci est dû au fait que la quantification détaillée des entrées et sorties d’eau d’un bassin versant est non seulement très complexe, mais aussi que la façon d’en présenter les résultats ne permet pas de faire ressortir les enjeux les plus importants.

Nous proposons une nouvelle approche, en nous basant sur l’étude d’un territoire semi-aride du sud de l’Inde, où le développement de l’agriculture irriguée a été permis par l’exploitation de l’aquifère de socle. Cette approche repose sur une méthode simplifiée du bilan hydrique, appliquée d’abord à l’échelle des parcelles, puis agrégée à celle des exploitations agricoles et du territoire. À partir de ce bilan, nous évaluons le rôle des différentes catégories sociales d’agriculteurs et d’éleveurs dans la production et la consommation d’eau « bleue » - à travers leur impact positif ou négatif sur la recharge de la nappe. Cette approche permet de mettre en évidence le rôle des surfaces pluviales dans le maintien de la ressource en eau, en les considérant comme des zones « productrices » d’eau (recharge de l’eau souterraine) – alors que dans le water accounting classique, elles sont considérées comme des consommatrices peu productives de l’eau « verte ». Surtout, elle permet d’aborder les inégalités sociales entre irrigants et non-irrigants et propose d’intégrer la question des « non-usagers » de l’eau dans la gouvernance de la ressource en eau souterraine.

Vendredi 14 mars 2025 à 11h00, Christelle Gramaglia a présenté ses travaux intitulés "L'adaptation aux pollutions : une nécessité sous contrainte ?"
 

Résumé : La prolifération des pollutions (industrielles ou agricoles) multiplie les situations d'exposition. Dans certains cas, des interdictions d'usage ou de consommation peuvent être édictées par les autorités qui imposent des servitudes. Dans d'autres, seules des recommendations sont formulées - à la libre appréciation des riverains. Bien que l'adaptation aux pollutions en tant que proposition puisse choquer, nous sommes de fait placés en situation "d'adaptation" quand il s'agit de composer avec des environnements et ressources dégradées (ex. alertes récentes sur les PFAS ou encore le PVC dans l'eau potable). Cette présentation s'appuie sur la comparaison de deux études de cas, à Fos-sur-Mer et Estarreja (Portugal) pour discuter de la manière dont les riverains font avec les pollutions, notamment en l'absence de recommendations sanitaires claires. Elle propose de dépasser les acceptions courantes de la notion d'adaptation comme acceptation, au profit d'une compréhension à visées à la fois précautionneuses et transformatives.

Vendredi 07 mars 2025 à 11h00, Titouan Filloux a présenté ses travaux intitulés "Agroecologie et Irrigation dans le périmètre irrigué de Kanghot au Cambodge : Soeurs Enemies ?"
 

Résumé : La récente réhabilitation des périmètres irrigués dans la province de Battambang, au Cambodge, s'est accompagnée d'une intensification de la riziculture, marquée par l'usage accru de la chimie et la mécanisation. Ce processus a conduit à une hausse de la production, mais aussi à l'émergence d'externalités négatives sur les plans social, économique et environnemental. Une transition vers des systèmes agroécologiques, par exemple en favorisant la préservation des sols et la diversification des cultures, pourrait atténuer ces impacts. Toutefois, il est nécessaire de questionner dans quelle mesure l'accès à l'irrigation et l'organisation locale de la filière rizicole peuvent freiner ou, au contraire, faciliter de telles évolutions. Pour explorer ces enjeux, des outils méthodologiques variés, incluant des enquêtes qualitatives et des ateliers participatifs sous forme de jeux sérieux avec les différents acteurs de la filière, seront mis en œuvre.

Le projet ESTHER étudie l’impact des eaux souterraines sur la température des cours d’eau et leur rôle dans la création de refuges thermiques, essentiels à la biodiversité aquatique.

Actuellement déployée sur l’Argens (Var), cette mission repose sur un dispositif de capteurs permettant de cartographier les arrivées d’eau souterraine en mesurant les variations de température du lit de la rivière. Ces données sont ensuite comparées aux relevés effectués en continu par des capteurs fixes installés sur les rives.

Pourquoi c’est important 
Ces analyses permettront de mieux comprendre les échanges entre les eaux souterraines et de surface, un enjeu clé pour la préservation des écosystèmes aquatiques face au changement climatique.

Découvrez ci-dessous la top vidéo réalisée par notre hydrogéologue Adrien Selles du BRGM & UMR G-eau ? ?

https://www.youtube.com/watch?v=LJk8zQfch5Y

Le vendredi 28 février 2025 à 11h00, Christina Orieschnig  est intervenue sur la thématique suivante : "Getting Involved in International Hydrological Organisations from IAHS to EGU"

 

Résumé : Becoming active in international hydrological organisations is a fantastic way of making new connections, finding projects to contribute to, building collaborations, and expanding your horizons. During this Vendredi Découverte we will be taking a look at all the different ways of getting involved in organisations like the International Association of Hydrological Sciences (IAHS), the European Geosciences Union (EGU), and the Young Hydrologic Society (YHS). Whether as an Early Career Scientist (ECS), or as a working group member for the new IAHS scientific decade, we'll explore how you can contribute, benefit, and extend your network.

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