Lors du Vendredi Découverte du vendredi 28 mars 2025 à 11h, Bouchra Kouissi nous a présenté son travail de thèse sur "la Résilience des territoires de l’eau".

 

Résumé :

Cette thèse fait suite à un master sur l’analyse de la résilience hydrique des oasis de montagne au Maroc (Kouissi, 2024) qui s’est appuyé sur la démarche d’analyse de la résilience hydrique d’un territoire de l’eau proposée par Gasmi et al. (2023). Celle-ci mobilise une grille d’évaluation des capacités structurée en trois dimensions: 1) l’approvisionnement en eau pour les différents usages, 2) l’organisation interne, et 3) les interactions avec l’extérieur. Des indicateurs ont été développés pour les 35 variables de la grille d’évaluation de la résilience hydrique. J’ai ainsi soulevé des questions autour desquelles j’envisage de structurer ma thèse :

  • Une démarche d’évaluation participative située est-elle souhaitable (dans un objectif de trajectoire de résilience hydrique du SRAE)? Je me propose d’interroger cela en accompagnant des Processus Multi-Acteurs au Maroc et au Brésil.
  • Comment adresser la question des échelles au sein du SRAE et du processus d’évaluation ? La résilience n’est pas uniforme au sein du SRAE et des interactions et rétroactions existent entre ses différentes échelles, il convient donc de s’interroger sur le choix des échelles d’analyse, sur leur articulation dans l’évaluation de la résilience, et sur les ajustements nécessaires du cadre d’évaluation lors du passage d’une échelle à une autre.
  • Comment articuler les dimensions statiques et dynamique (trajectoire) de la résilience ? Réfléchir en terme de processus dynamique (trajectoire) plutôt que d’état statique ? Articuler les deux ?
J’illustrerai mon propos au travers de mes deux terrains miroirs au Maroc et au Bresil.

Lors du  Vendredi Découverte du vendredi 21 mars à 11h, Charlotte Hemingway et Laurent Ruiz nous ont présenté : " Compter l’eau dans les territoires : comment, pourquoi, pour qui ?"

 

Résumé :
Cette présentation a pour objectif de discuter un projet d’article à soumettre à « Journal of Hydrology » portant sur l’évaluation de la durabilité de la gestion de l’eau dans les territoires agricoles irrigués par l’eau souterraine. Nous partons du constat que si on s’accorde à considérer que l’estimation des stocks et flux d’eau bleues et vertes est essentielle pour une meilleure gestion de l’eau dans les territoires, les exercices de « water accounting » permettent une bonne vue d'ensemble des usages de l'eau d'un bassin versant et d'identifier les secteurs d'activité qui utilisent le plus la ressource et de mettre ainsi en avant des secteurs prioritaires, mais ils restent peu nombreux, complexes à mettre en oeuvre et leurs potentiel pour améliorer la gestion de l'eau discutables. Nous faisons l’hypothèse que ceci est dû au fait que la quantification détaillée des entrées et sorties d’eau d’un bassin versant est non seulement très complexe, mais aussi que la façon d’en présenter les résultats ne permet pas de faire ressortir les enjeux les plus importants.

Nous proposons une nouvelle approche, en nous basant sur l’étude d’un territoire semi-aride du sud de l’Inde, où le développement de l’agriculture irriguée a été permis par l’exploitation de l’aquifère de socle. Cette approche repose sur une méthode simplifiée du bilan hydrique, appliquée d’abord à l’échelle des parcelles, puis agrégée à celle des exploitations agricoles et du territoire. À partir de ce bilan, nous évaluons le rôle des différentes catégories sociales d’agriculteurs et d’éleveurs dans la production et la consommation d’eau « bleue » - à travers leur impact positif ou négatif sur la recharge de la nappe. Cette approche permet de mettre en évidence le rôle des surfaces pluviales dans le maintien de la ressource en eau, en les considérant comme des zones « productrices » d’eau (recharge de l’eau souterraine) – alors que dans le water accounting classique, elles sont considérées comme des consommatrices peu productives de l’eau « verte ». Surtout, elle permet d’aborder les inégalités sociales entre irrigants et non-irrigants et propose d’intégrer la question des « non-usagers » de l’eau dans la gouvernance de la ressource en eau souterraine.

Le projet ESTHER étudie l’impact des eaux souterraines sur la température des cours d’eau et leur rôle dans la création de refuges thermiques, essentiels à la biodiversité aquatique.

Actuellement déployée sur l’Argens (Var), cette mission repose sur un dispositif de capteurs permettant de cartographier les arrivées d’eau souterraine en mesurant les variations de température du lit de la rivière. Ces données sont ensuite comparées aux relevés effectués en continu par des capteurs fixes installés sur les rives.

Pourquoi c’est important 
Ces analyses permettront de mieux comprendre les échanges entre les eaux souterraines et de surface, un enjeu clé pour la préservation des écosystèmes aquatiques face au changement climatique.

Découvrez ci-dessous la top vidéo réalisée par notre hydrogéologue Adrien Selles du BRGM & UMR G-eau ? ?

https://www.youtube.com/watch?v=LJk8zQfch5Y

Vendredi 14 mars 2025 à 11h00, Christelle Gramaglia a présenté ses travaux intitulés "L'adaptation aux pollutions : une nécessité sous contrainte ?"
 

Résumé : La prolifération des pollutions (industrielles ou agricoles) multiplie les situations d'exposition. Dans certains cas, des interdictions d'usage ou de consommation peuvent être édictées par les autorités qui imposent des servitudes. Dans d'autres, seules des recommendations sont formulées - à la libre appréciation des riverains. Bien que l'adaptation aux pollutions en tant que proposition puisse choquer, nous sommes de fait placés en situation "d'adaptation" quand il s'agit de composer avec des environnements et ressources dégradées (ex. alertes récentes sur les PFAS ou encore le PVC dans l'eau potable). Cette présentation s'appuie sur la comparaison de deux études de cas, à Fos-sur-Mer et Estarreja (Portugal) pour discuter de la manière dont les riverains font avec les pollutions, notamment en l'absence de recommendations sanitaires claires. Elle propose de dépasser les acceptions courantes de la notion d'adaptation comme acceptation, au profit d'une compréhension à visées à la fois précautionneuses et transformatives.

Vendredi 07 mars 2025 à 11h00, Titouan Filloux a présenté ses travaux intitulés "Agroecologie et Irrigation dans le périmètre irrigué de Kanghot au Cambodge : Soeurs Enemies ?"
 

Résumé : La récente réhabilitation des périmètres irrigués dans la province de Battambang, au Cambodge, s'est accompagnée d'une intensification de la riziculture, marquée par l'usage accru de la chimie et la mécanisation. Ce processus a conduit à une hausse de la production, mais aussi à l'émergence d'externalités négatives sur les plans social, économique et environnemental. Une transition vers des systèmes agroécologiques, par exemple en favorisant la préservation des sols et la diversification des cultures, pourrait atténuer ces impacts. Toutefois, il est nécessaire de questionner dans quelle mesure l'accès à l'irrigation et l'organisation locale de la filière rizicole peuvent freiner ou, au contraire, faciliter de telles évolutions. Pour explorer ces enjeux, des outils méthodologiques variés, incluant des enquêtes qualitatives et des ateliers participatifs sous forme de jeux sérieux avec les différents acteurs de la filière, seront mis en œuvre.

Lors du Vendredi Découverte du 21 février 2025, Claire Richert nous a présenté ses travaux intitulés "Sait-on si les Outils d'Aide à la Décision pour l'irrigation sont utiles ? Une méta-analyse".

 

Résumé :  Les Outils d'Aide à la Décision pour l'irrigation (OADi) sont conçus pour aider les agriculteurs à planifier l'irrigation. Ils se présentent sous la forme d'applications, qui peuvent être reliées à différents types de capteurs (humidité du sol, température de la canopée). Les OADi sont promus par des politiques publiques : en France par exemple, l'utilisation d'un OADi facilite l'obtention du label Haute Valeur Environnementale. 

Cependant, il n'existait pas jusqu'à présent de vue d'ensemble de leur utilité, définie ici comme leur capacité à répondre à un besoin. Je présenterai une méta-analyse des études qui déclarent évaluer un OADi. Cette méta-analyse avait deux objectifs principaux : Identifier les besoins auxquels les OADi sont censés répondre, selon les chercheurs qui écrivent sur ce sujet. sélectionner le besoin le plus fréquemment cité et estimer le niveau de preuve apporté par les études existantes quant au fait que les OADi permettent ou non de répondre à ce besoin. Une première version de l'article qui présente cette méta-analyse a été rédigée. 

Vos remarques pourront être prise en compte à l'issue de la présentation pour améliorer l'article avant sa soumission.

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