L’agriculture apparaît alors comme ayant un rôle à jouer dans la protection contre les inondations en retenant et stockant les volumes d’eau pour protéger les zones plus densément urbanisées. Cependant, l’inondation et la localisation périurbaine présentent des avantages et des inconvénients qui peuvent affecter la viabilité ou le développement de ces exploitations sur le long terme, notamment dans le contexte du changement climatique.
A l’échelle d’une métropole, le Grand Montpellier, l’objectif du projet de recherche est d’analyser comment les activités agricoles situées en zone inondable peuvent contribuer à l’adaptation des territoires aux impacts du changement climatique. L’étude de cas choisie pour le projet correspond au périmètre de l’observatoire so-ii qui comprend l’ensemble du périmètre de la Métropole de Montpellier. Elle est particulièrement pertinente puisque le territoire subit des inondations fréquentes, une urbanisation croissante, des changements d’usage dans les zones exposées, et qu’il présente actuellement une diversité d’activités agricoles en zone périurbaine. De plus, l’observatoire so-ii est l’occasion de construire des partenariats à long terme avec les acteurs locaux et de capitaliser les données.
Dans le cadre du projet, nous aborderons quatre objectifs spécifiques :
- une analyse agro-économique des capacités d’adaptation des systèmes agricoles en zone périurbaine inondable
- une analyse urbaine des contraintes et opportunités pour l’agriculture périurbaine en zone inondable
- une analyse synthétique à l’échelle du territoire
- une ouverture à la dimension internationale.
Nous proposons d’aborder ces questions par une approche pluridisciplinaire incluant l’agronomie, l’économie, la géographie et l’urbanisme. Notre projet est structuré en quatre lots de travail, chacun visant à répondre à l’un des objectifs spécifiques et s’alimentant mutuellement. Les méthodes choisies pour répondre à ces objectifs sont : les enquêtes, les ateliers participatifs, la modélisation, l’analyse des documents d’urbanisme.
Cette question de recherche a une portée internationale. Ces mêmes questions sont posées à la communauté scientifique au Royaume-Uni, en Thaïlande ou à Madagascar par exemple. Pour aborder le quatrième objectif de notre projet, nous organiserons un atelier scientifique en invitant des chercheurs internationaux identifiés sur le sujet pour présenter et discuter des résultats et des perspectives.
Résultats :
Les résultats du projet feront l’objet de rapports et de publications scientifiques. Compte tenu du fort partenariat local et des enjeux importants en termes de soutien politique, un atelier de restitution est prévu avec les acteurs locaux.