La durabilité des zones humides et leur capacité à fournir des services écosystémiques (SSE) sont menacées par l'augmentation de la pression foncière et le changement climatique. La gestion des zones humides est complexe et pose des défis aux agences publiques. Cette thèse explore deux aspects moins étudiés de la gestion des zones humides dans l'économie de l'environnement.

Premièrement, l'évaluation économique des biens et services environnementaux néglige souvent les services culturels, qui sont essentiels à la continuité culturelle. Le premier essai aborde cette question en mesurant la valeur économique des services culturels par le biais d'une expérience de choix discret axée sur la danse des roseaux et les zones humides en Eswatini. L'étude a montré que les personnes interrogées avaient des attitudes positives à l'égard de la gestion des zones humides, mais qu'elles avaient une utilité positive inattendue à payer des impôts plus élevés, peut-être parce que les services culturels sont sous-évalués ou qu'il existe des problèmes d'incommensurabilité.

 

Deuxièmement, la gestion durable des zones humides est entravée par les perceptions différentes des utilisateurs et des décideurs concernant l'importance de l'ESS, ce qui fait de la gestion des zones humides un "problème épineux". Le deuxième essai a utilisé la méthodologie Q pour explorer les points de vue des parties prenantes sur les ressources naturelles essentielles fournies par le barrage et la réserve naturelle de Hawane. Trois points de vue se sont dégagés : "Les utilisateurs de l'eau, les défenseurs de l'environnement et les utilisateurs traditionnels, avec un consensus sur l'importance de la purification et de la régulation de l'eau. Ces résultats suggèrent que la méthodologie Q peut aider à comprendre les perspectives des parties prenantes et à réduire la complexité de la gestion.

 

Dans l'ensemble, la recherche souligne l'importance de prendre en compte les services culturels dans les études d'évaluation et d'utiliser des méthodologies telles que la méthodologie Q pour préparer les études d'élicitation des préférences, contribuant ainsi à des stratégies de gestion des zones humides plus efficaces et plus inclusives.

 

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 Graduation © Linda Siphiwo Mahlalela

Vous serez accueilli(e) au sein de l’unité UMR G-eau, dans l’équipe « adaptation ». Votre mission s’intégrera dans le cadre des travaux du groupe de travail Analyse-Multi-Critères appliquées aux inondations (GT AMC) piloté par la direction générale de la prévention des risques (DGPR) du ministère en charge de l’environnement. Vous contribuerez aux travaux de l’équipe sur la modélisation des dommages aux enjeux bâtis en consolidant les travaux initiés dans le cadre du projet de recherche DEtailing Urban Flood Impact (DEUFI) pour en permettre un usage opérationnel au sein de la librairie floodam.building.

Vous serez plus particulièrement en charge de :

  • Consolider les interfaces entre les composantes hydrauliques et dommages de la libraire floodam.building, notamment en assurant la compatibilité des liens entre les données d’entrée nécessaires à ces deux composantes.
  • Analyser la pertinence de la composante hydraulique dans différentes configurations d’inondation et proposer des améliorations pour les éventuelles configurations pouvant poser problème.
  • Proposer des développements pour la librairie pour des configurations non encore traitées (par exemple, la prise en compte de portes ou de cloisons qui cèdent), en vous appuyant sur des références bibliographiques décrivant les phénomènes.
  • Proposer des tests unitaires pour tous vos développements et assurer le suivi de la documentation (fonctions, vignettes, articles).
  • Contribuer à améliorer les rendus (notamment graphiques) issus des analyses de la librairie.

 

Vous serez pleinement intégré(e) à l’équipe « adaptation » qui vous apportera son soutien sur les aspects techniques en lien avec votre mission. Vous commencerez votre mission en coopération très proche avec un membre de l’équipe qui travaille sur le sujet depuis 18 mois.

Vous pourrez avoir des missions en région parisienne, notamment pour la restitution de vos travaux auprès du GT AMC. Vous pourrez être sollicité-e ponctuellement pour des travaux d’enquête sur le terrain suite à des inondations dans le cadre des travaux de l’équipe.

 

  • Formation recommandée : un master niveau 2 en modélisation scientifique, en informatique, en hydraulique
  • Connaissances souhaitées : vous maîtrisez les langages R et Python, les outils de versionnage de type git, vous avez des notions solides en hydraulique à surface libre.
  • Expérience appréciée : vous avez développé des librairies documentées (R si possible ou autre langage).
  • Aptitudes recherchées : travail collaboratif (savoir demander de l’aide, aider, rendre compte tout en conservant son autonomie et son esprit d’initiative), capacité de rédaction (y compris au niveau du code) et de communication.

 

Pour plus d'informations : https://jobs.inrae.fr/ot-22092

 

!!! Date limite pour postuler : 30 juin 2024

 

Le rôle des préfets dans la gestion de l’eau est central, mais relativement mal connu. Ils exercent des responsabilités traditionnelles en matière d’autorisation des installations, ouvrages, travaux et activités pouvant avoir un impact sur la ressource et les milieux, de contrôle, mais aussi de priorisation des usages en période de sécheresse. Ils arrêtent la composition des commissions locales de l’eau. Les préfets ont toujours dû arbitrer entre de multiples injonctions politiques et administratives, souvent contradictoires. Cependant, le changement climatique et les tensions sociales de plus en plus importantes autour de l’eau conduisent de manière croissante à remettre en question leurs arbitrages en matière d’eau et d’environnement...

 

La thèse vise à analyser le rôle évolutif des préfets et les variables socio-politiques qui sous-tendent leurs décisions dans le domaine de l’eau, en prenant notamment en compte leur trajectoire, leur ethos professionnel et les modalités d’évolution de leur carrière, les dynamiques institutionnelles qui les concernent le plus directement (comme la suppression du corps préfectoral), la conflictualité sociale accrue autour de l’eau (par exemple aujourd’hui autour des « bassines » dans l’Ouest de la France), ainsi que les configurations politiques locales dans lesquelles ils interviennent. L’enquête reposera sur des méthodes de sciences sociales (entretiens, observations, travail documentaire). Les terrains d’étude seront définis avec la ou le doctorant.

 

Vous serez accueilli.e au sein de l’Unité Mixte de Recherche LISIS (Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés) ou G-EAU (Gestion de l’Eau, Acteurs, Usages) à Montpellier.

Le choix du laboratoire dépendra du co-financement retenu. Trois options sont envisagées dont une sécurisée.

La thèse sera co-dirigée par Gabrielle Bouleau (LISIS) et par Sylvain Barone (G-EAU), tous deux chercheurs en science politique à l’INRAE.

 

  • Formation souhaitée : Master 2 en science politique ou en sociologie
  • Connaissances / expériences souhaitées : sociologie de l’action publique et/ou de la sociologie des organisations, fonctionnement de l’Etat et des collectivités locales, éventuellement politiques environnementales et/ou gestion de l’eau. Formation en méthodes de sciences sociales.
  • Aptitudes recherchées : rigueur, organisation, travail en équipe, autonomie, capacités rédactionnelles. Bonne maîtrise de l’anglais. Permis B.

Pour plus d'informations : https://jobs.inrae.fr/ot-22114

 

Transmettre une lettre de motivation et un CV détaillé à : Gabrielle Bouleau (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) et Sylvain Barone (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

Un entretien pourra être proposé aux candidat.es

 

 !!! Date limite pour postuler : 22 juin 2024 (premiers contacts dès le 12 juin)

Lors du Vendredi Découverte du vendredi 14 juin 2024 à 11h, Louise Auger nous a présenté un documentaire intitulé "Sur les Rives du Bassac".

 

Résumé :

Dans le delta du Mékong, la symbiose entre l’agriculture et l’eau crée une toile complexe où chaque fil a été tissé avec soin par les mains des Hommes. Ces fils sont appelés les prek. Ces canaux d’irrigation et de drainage sont des éléments uniques et structurants du paysage ayant une place primordiale sur le fonctionnement des populations locales, en particulier sur l’agriculture.

Dans le cadre de leur stage de fin d’étude en Ressources, Systèmes Agricoles et Développement (IRD / JRC G-eau), Elsa et Louise sont parties trois mois au Cambodge à l’été 2023, pour mener une enquête et réaliser un documentaire sur les prises de décision des agriculteurs et comprendre l’importance des prek sur celles-ci.

La page du projet : https://www.lesagronautes.org/index.php/sur-les-rives-du-bassac

Lors du Vendredi Découverte du 05 juillet 2024 à 11h, Sylvain Barone nous a présenté une étude intitulée "Droit vs. science ? Retour d’enquête sur deux contentieux sur l’eau aux Etats-Unis".

Résumé :

photo VD Barone web © Sylvain Barone, INRAE

 

Cette séance vise à présenter quelques aspects de l’enquête de terrain que j’ai réalisée aux Etats-Unis (Arizona principalement) sur deux contentieux sur l’eau mobilisant, à des degrés divers, l’argument climatique. Je souhaiterais mettre en discussion de premiers éléments de réflexion sur les rapports entre droit et science tels qu’ils se donnent à voir à travers ces procès : quelle est la place et quels usages sont faits des connaissances scientifiques et de différents types d’expertise par les protagonistes en présence (ONG environnementales, magistrats, agences fédérales et étatiques, représentants politiques…) ? Comment cette entrée particulière éclaire la manière dont sont traités les enjeux « climat » et « eau » par les acteurs judiciaires, mais aussi plus largement la manière dont ces enjeux sont formatés à l’interface entre les sphères judiciaire, administrative et politique ? 

 

L’enquête a porté sur deux contentieux. Le premier, toujours en cours, oppose 3 ONG environnementales au Bureau of Reclamation (une agence fédérale chargée notamment de la gestion de l’eau dans le Sud-Ouest américain). Ces ONG estiment que le Bureau of Reclamation ne prend pas suffisamment en compte le changement climatique dans sa gestion du barrage de Glen Canyon, sur le lac Powell (deuxième plus grand réservoir des Etats-Unis quand il est plein). Le second cas porte sur un conflit politico-juridique qui dure depuis plusieurs années autour du contenu à donner à la définition des « Eaux des Etats-Unis » protégées par le Clean Water Act de 1972, jusqu’à une décision récente de la très conservatrice Cour Suprême qui a consacré une définition particulièrement réductrice de ces eaux (excluant de nombreux cours d’eau intermittents, zones humides...). Au cours de cette enquête, je me suis en particulier intéressé au rôle et aux interactions entre les différents acteurs impliqués dans ces conflits, aux savoirs climatiques, hydrologiques, écologiques, socio-économiques, etc., mobilisés dans ces procès, aux stratégies judiciaires déployées par les plaignants, et aux effets de ces processus sur la gestion de l’eau.

Le prochain Rendez-vous Scientifique de la Chaire « Eau pour Tous » aura lieu à l'Hotel Alisa à Accra au Ghana les 5 et 6 juin prochains. Il sera possible d’y participer en personne et en ligne.

Il aura comme thème « Repenser les services d'eau et d'assainissement à la lumière de l'accélération du changement climatique » avec un focus sur les villes africaines.

La plateforme pour les inscriptions est ouverte : s’incrire

Toutes les informations sont disponibles, et seront mises à jour sur la page internet du rendez-vous scientifique.

A bientôt !

 

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