photo these noury web©j.beraud, parcelle expérimentale reuse, Saint Martin de Castillon, 2017

 

 

Dans le contexte actuel de changement climatique, les ressources en eau en France sont soumises à une forte pression. Les évènements extrêmes s’intensifient avec davantage de catastrophes naturelles liées à l’eau et des sécheresses plus fréquentes. La réutilisation des eaux usées traitées (REUT) est une des solutions mise en avant par l’Etat français pour lutter localement contre le manque d’eau. Cette pratique est encore peu développée et son acceptabilité sociale inquiète. 

Adossée au projet Read’Apt, cette thèse Cifre est financée en partie par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et co-encadrée par la SCP, IMSIC et INRAE. Elle s’intéresse à l’intégration d’un objet technique, la REUT, au sein d’un territoire sujet à une aridité chronique, le Luberon. L’acceptabilité sociale est au cœur de ce travail doctoral qui décortique cette notion « embarrassante » avant de la mobiliser, non pas comme un but à atteindre, mais comme un principe de co-construction. 

Ce travail propose une analyse détaillée de la réception sociale de la REUT. L’originalité de cette recherche-action est d’aborder également un schéma communicationnel bidirectionnel au sein d’espaces de médiation. Des dispositifs de communication participative ont été conçus dans la perspective d’une transformation conjointe de l’objet technique et de l’usager. Une méthodologie mixte basée sur des enquêtes, entretiens, ateliers et sessions de jeux sérieux a été déployée. Les résultats obtenus posent des premiers jalons pour envisager l’association des termes de participation et acceptabilité dans le champ de la communication environnementale.

 

Mots clés : REUSE, PERCEPTION SOCIALE, ACCEPTABILITE, PARTICIPATION, COMMUNICATION

Damien Jourdain a soutenu son Habilitation à Diriger les Recherches intitulée « Développement agricole durable : Comprendre, anticiper et influencer les choix de technologie des agriculteurs ».

La soutenance a eu lieu en ligne le 28 Juin 2021 à 14 heures en visio conférence.

Pour plus d'information, vous pouvez contacter Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.et télécharger le document ci-contre :

Pour en savoir plus sur Damien Jourdain : https://damienjourdain.netlify.app

Marielle Montginoul, économiste au sein de l’UMR G-EAU et Présidente du conseil scientifique de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, intervient lors de cette journée d'échanges, le 29 juin 2021, en tant que GRAND TEMOIN, sur le thème "Tensions sur la ressource : jouons collectif !"

Pour en savoir plus, télécharger le programme ci-contre :

Christelle Gramaglia a soutenu son Habilitation à Diriger les Recherches intitulée « Pollutions, vies altérées et nouvelles socialités chimiques »

La soutenance a eu lieu à l’Université de St Etienne le 23 juin 2021 à 14h devant le jury suivant :

  • Madeleine Akrich (rapportrice),
  • Soraya Boudia (examinatrice),
  • Florian Charvolin (garant),
  • Hervé Flanquart (examinateur)
  • Sophie Houdart (rapportrice).

 

Résumé : Ce mémoire est consacré aux pollutions et à leurs conséquences sur l’habitabilité des milieux soumis à de fortes pressions industrielles. Il s’appuie sur une série d’enquêtes conduites en France (Viviez, Salindres, Fos-sur-Mer et Port-Saint-Louis du Rhône), en Espagne (Sierra Minera de Carthagène) et au Portugal (Esterreja) auprès de riverains d’usines et d’anciennes mines. Elle y décrit la manière dont des substances chimiques sont rendues capables d’induire des perturbations parfaitement perceptibles, avant même qu’elles ne soient en mesure de causer des problèmes de santé. Elle explique que l’accent, habituellement mis, sur le caractère invisible des pollutions conduit à disqualifier les savoirs des habitants, au profit des experts. Elle insiste, au contraire, sur la matérialité des résidus concernés, qui deviennent tangibles quand ils s’accumulent, et de ce fait, reconnaissables par les profanes. Elle montre qu’ils leur imposent une cohabitation forcée, génératrice d’altervies. Elle emprunte ce terme à l’historienne Michelle Murphy pour désigner des vie humaines et non humaines altérées, et transformées par les pollutions, au sens de connectées de différentes manières aux paysages, à la production et à la consommation. Elle se donne pour tâche de les documenter avec l’intention de repenser, plus largement, notre condition d’habitants de l’anthropocène.

 

Après un chapitre de cadrage théorique (1) son propos se décline en quatre parties empiriques. (2) D’abord, elle traite des expériences sensibles de la catastrophe chronique. Elle raconte comment les pollutions se manifestent au quotidien, affectant les relations sociales et écologiques constitutives de milieux particuliers. (3) Elle indique toutefois que dans les sites étudiés, leurs effets corrosifs sont limités : rares sont les habitants des villes industrielles visitées qui souhaitent déménager à cause des risques environnementaux et sanitaires. La plupart évoquent des attachements forts qui les lient, non pas seulement à des lieux ou à leurs proches, mais à des assemblages singuliers d’êtres et de choses qui les obligent. Cela permet de pointer un certain nombre de pratiques qui s’apparentent à des soins dont l’objectif est de réparer les assemblages abimés. (4) A un autre niveau, elle note que certains habitants déploient des ethnométhodes leur permettant de vivre avec la menace. Il s’agit de tactiques bricolées destinées à réduire l’exposition aux pollutions, sans remettre en cause des habitudes et des loisirs prisés, supports d’une sociabilité plus qu’humaine étendue. Elle ne juge pas de l’efficacité de ces arts de faire, mais constate seulement qu’ils nous renseignent sur les contraintes et les coûts générés par l’intrusion mal contrôlée de résidus industriels dans les milieux habités. Ils signalent aussi le manque d’informations sur les risques, adaptées aux territoires productifs. Ils nous invitent enfin à reconsidérer les savoirs des habitants pour définir des façons de les gérer plus précautionneuses. (5) Ce mémoire se termine d’ailleurs en évoquant des expérimentations scientifiques, citoyennes et multispécifiques novatrices, susceptibles de produire d’autres savoirs sur les pollutions, à la fois situés et responsables. Il nous offre ainsi des pistes pour imaginer des stratégies de récupération collaborative.

Les zones karstiques sont présentes dans de nombreuses régions du globe et couvrent 20 % de la surface des terres émergées en Europe. Les propriétés des roches karstiques favorisent les échanges surface/souterrain et engendrent des processus hydrologiques spécifiques lors des crues : infiltration rapide, mobilisation d’eau souterraine, écoulements souterrains interbassins (IGF). Les bassins karstiques ont donc des réponses hydrologiques complexes, difficiles à quantifier et à prévoir. L’objectif de cette thèse est de définir et d’analyser les signatures hydrologiques des bassins karstiques, afin de proposer une typologie de leurs processus en crue, et des voies d’amélioration de leur modélisation. Les signatures hydrologiques sont des indicateurs permettant de quantifier différents aspects de la réponse hydrologique d’un bassin versant. Cette thèse comporte quatre chapitres principaux, rédigés sous forme d’articles scientifiques, dont chacun aborde un aspect de la réponse hydrologique des bassins karstiques. La zone d’étude, d’une superficie totale de 25 000 km², couvre trois régions karstiques de natures hydrométéorologiques contrastées : Cévennes, Jura, et Normandie. Elle comporte 120 stations de jaugeage, pour lesquelles des chroniques de pluie et de débit d’une durée moyenne de 10 ans sont exploitées. Les chapitres 1 et 2 présentent respectivement un état de l’art des approches utilisées dans cette thèse, et les sites d’études et données exploitées. Le chapitre 3 caractérise l’influence du karst sur l’hydrologie des bassins versant, à travers l’analyse de bilans hydrologiques annuels (adaptation des théories de L’Vovich et Budyko) réalisés à l’échelle du tronçon de rivière. Les bilans intègrent les IGFs et mettent en évidence les bassins élémentaires en pertes et en gains. Le chapitre 4 analyse cette influence à l’échelle de l’évènement de crue, à l’aide de descripteurs calculés sur les hydrogrammes (indices de bilan, temps caractéristiques, et simulations du modèle d’onde diffusante avec échanges latéraux). Malgré une forte variabilité dans les influences du karst, des spécificités sont mises en évidence, comme l’importance des IGFs, et le laminage des crues. Le chapitre 5, basé sur la simulation des débits à l’aide de deux modèles à réservoirs dédiés à la prévision (Gardénia et GR5H), analyse (i) la capacité des modèles conceptuels à renseigner sur les processus hydrologiques des bassins et (ii) l’intérêt de la connaissance des processus hydrologiques spécifiques au karst pour l’amélioration des modélisations pluie-débit sur ces bassins. Le chapitre 6 présente une première typologie des processus hydrologiques en période de crue sur deux bassins karstiques contrastés, qui tient compte de la saisonnalité et du type de karst (unaire, binaire). Il se base sur le développement d’une nouvelle méthode d’analyse des relations débit-concentration, appliquée à des données de conductivité électrique obtenues par l’instrumentation de tronçons karstiques. Dans le chapitre 7, la synthèse de ces travaux menés à différentes échelles temporelles (année, évènement) et spatiales (bassins topographiques, élémentaires) permet de dégager, via les signatures hydrologiques, des tendances régionales sur les processus hydrologiques des bassins versants à composante karstique en crue, et de discuter de leur prise en compte par les modèles. Des préconisations sont également formulées pour étendre l’usage des signatures hydrologiques comme moyen d’identification des processus hydrologiques spécifiques sur de nouveaux bassins karstiques, et pour mieux les prendre en compte dans la modélisation des crues.

 

Mots clés : Karst, crue, Interbasin Groundwater Flow (IGF), modélisation 

 

   
 Figure 1 : Méthodologie de travail appliquée pour la partie 1

 
 Figure 2 : Méthodologie de travail appliquée pour la partie 3

 

  https://hal-brgm.archives-ouvertes.fr/tel-03578569

 

 

 

 

 

Hind Ftouhi a soutenu sa thèse de doctorat intiulée « Des jeunes ruraux en quête d’autonomie, de reconnaissance sociale et de construction du territoire  - Cas de la plaine du Saïs, Maroc »

La thèse a été dirigée par les Professeurs HAMIMAZ Rachid, MAHDI Mohamed et KADIRI Zakaria au sein de l'Unité d'accueil "Sciences économiques et sociales appliquées à l’agriculture de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II"

 

La soutenance a eu lieu devant le jury composé de :

-          TOZY Mohamed, Professeur des Universités, Sciences Po Aix MESOPOLHIS, Aix-en-Provence (Président)

-          HAMIMAZ Rachid, Professeur de l’Enseignement Supérieur, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (Comité de thèse)

-          MAHDI Mohamed, Professeur de l’Enseignement Supérieur (Comité de thèse)

-          KADIRI Zakaria, Professeur Habilité, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ain Chock, Casablanca (Comité de thèse)

-          AIT MOUS Fadma, Professeur Habilité, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ain Chock, Casablanca (Rapporteuse) 

-          IRAKI Aziz, Professeur de l’Enseignement Supérieur, Institut National d’Aménagement et d’Urbanisme, Rabat (Rapporteur)

-          EL AMRANI Mohamed, Professeur de l’Enseignement Supérieur, École Nationale d’Agriculture de Meknès (Rapporteur)

-          KUPER Marcel, Directeur de recherche, CIRAD UMR G-EAU, France (Examinateur)

-          PECQUEUR Bernard, Professeur émérite, Université Grenoble-Alpes, France (Examinateur)

 

Date : Mercredi 02 juin 2021 à 14h30

 

Lieu : Salle des conférences de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

 

Résumé

Partant du postulat selon lequel les territoires ruraux sont le théâtre de mutations de différents genres et que la jeunesse rurale est au cœur de ces mutations, l’objectif de cette thèse est de rendre visibles les actions de ces jeunes et de montrer comment ils contribuent à la construction des territoires ruraux. Nous adoptons un cadre analytique qui mobilise une littérature au croisement des problématiques des jeunes et du territoire. Nous appréhendons la jeunesse comme une construction sociale dont la signification dépend du contexte dans lequel elle est étudiée ; tout comme nous abordons le territoire comme un construit, en mobilisant une approche où ce territoire construit est la résultante des actions d’acteurs territorialisés et insérés dans des relations sociales. Nous avons adopté une approche empirique qualitative, qui permet de suivre les actions des jeunes aussi bien au niveau de leur douar que dans d’autres échelles territoriales comme la commune et la petite région. Les jeunes y mobilisent des ressources et sont fortement en rapport avec les autres acteurs présents sur notre terrain de recherche. Ce dernier est situé dans la plaine de Saïs qui connaît une forte dynamique agraire et associative. Nous avons identifié trois scènes de déploiement des actions des jeunes : une scène économique, une scène communautaire et une scène politique. 

Nos résultats mettent en lumière le multi-positionnement des jeunes dans différentes configurations où ils s’activent simultanément pour gagner leur vie, chercher une autonomie, jouir d’une reconnaissance sociale et devenir leaders politiques. Chemin faisant, ces jeunes, aussi bien femmes qu’hommes, négocient un ancrage sur le territoire, contribuant à étendre ce dernier et à en faire un territoire réticulaire en investissant des territorialités multiples. Dans ce processus, les jeunes, de par leur statut, sont confrontés à des contraintes et saisissent tout autant des possibilités qui décident du sort de leurs actions sur le territoire. C’est ainsi que, sur la scène économique, les jeunes, en entreprenant différentes activités, agricoles et non agricoles, et en développant des parcours professionnels ponctués de mobilités multiples, contribuent à promouvoir une image du rural où il n’apparaît plus uniquement comme un territoire agricole et où les frontières entre rural et urbain sont de plus en plus embrouillées.

Nos résultats montrent aussi que les structures sociales où les actions des jeunes se produisent sont traversées par des oppositions de genre et de générations, que les jeunes cherchent à dépasser à travers des actions individuelles et collectives. C’est ainsi que les jeunes hommes ont réussi à intégrer différentes instances chargées de la gestion des biens collectifs en mobilisant leurs savoirs et savoir-faire et en se démarquant par rapport à la génération des ainés. En outre, aussi bien les jeunes hommes que les jeunes femmes s’engagent dans des actions collectives qui assurent leur ancrage territorial et leur valent la reconnaissance et l’autonomie auxquelles ils aspirent. Ceci s’accompagne d’une prise de conscience chez ces jeunes de leur capacité de s’imposer en tant qu’acteurs territoriaux actifs et dynamiques. Une prise de conscience qui se renforce davantage, sur la scène politique, à travers leur accès au pouvoir politique au niveau local, provincial ou encore national en se lançant dans une compétition politique où, aux oppositions de genre et de générations, s’ajoutent des oppositions ethniques et de statut social.

photos these web lusson© Photos : Marie Lusson

 

Coupées par les digues et les seuils, polluées par les rejets industriels, urbains et agricoles, désassemblées pour leur eau ou leurs graviers, 42 % des rivières françaises sont en mauvais état écologique et morphologique. La directive européenne de l’eau de 2000, dite « DCE » vise la reconquête des milieux aquatiques. Dans ce but, les Agences de l’eau encouragent les opérations de restauration des rivières. Or, l’ingénierie de la restauration est une pratique non stabilisée entrainant de nombreuses controverses. Celles-ci soulèvent des questions techniques, sociales et politiques.

Afin de comprendre I) comment se fabriquent les projets de restauration et II) comment sont évalués les projets de restauration une fois terminés, la thèse fait le récit sociohistorique de quatre projets de restauration morphologique conduits dans le bassin versant du Rhône qui empruntent quatre trajectoires et prennent quatre formes distinctes : la restauration-rapiéçage, la restauration-revitalisation, la restauration du non-agir et la restauration-exposition.

 

Chaque chapitre analyse la situation d’une rivière et la modalité de gestion singulière qui y est mise en œuvre, révélant des états biotiques, historiques et politiques distincts, et à des stades d'avancement divers. En éclairant les projets morphologiques sous des angles changeants, chacun des chapitres vient dessiner une image plus détaillée de la restauration. Ils rendent également compte du travail de composition et de diplomatie engagé par les professionnels du domaine, obligés faire tenir ensemble des intérêts et des exigences humaines et plus-qu’humaines.

 

Mots clés :  sociologie des sciences, controverses, restauration, rivière, hydromorphologie

Le 7 mai 2021 à 11h – Pauline BREMOND a présenté ses travaux intitulés : "Frein et succès à l'adaptation aux inondations dans le monde agricole"

 

Résumé :

Les inondations constituent le premier risque naturel en France et les dommages générés sont très importants. Dans le cadre du changement global, il est attendu que les évènements extrêmes s’intensifient et/ou augmentent en fréquence. La vulnérabilité des enjeux agricoles face aux inondations fait l’objet de moins d’attention que celle d’autres enjeux en particulier les enjeux urbains. De fait, ce sont les zones urbaines qui sont principalement visées par toutes les actions de protection.  Certaines zones agricoles peuvent être concernées par le principe de sur-inondation prévu par la loi de 2004. De façon opérationnelle, limiter les conséquences des inondations sur les enjeux agricoles exposés passe par le biais des mesures dites de réduction de la vulnérabilité. Pour les enjeux agricoles, elle vise à limiter les dommages et à favoriser une reprise plus rapide de l’activité économique. Cette politique est d’autant plus importante pour les enjeux agricoles que la couverture assurantielle est faible. L’objectif de notre étude est de réaliser un état des lieux de la mise en œuvre de ces mesures sur le département de l’Hérault et d’analyser les freins et succès de cette mise en œuvre, notamment au regard de l’expérience du Plan Rhône. Nous présenterons des résultats préliminaires du stage que Justine Panégos est en train de réaliser au sein de G-eau (février à Juillet 2021).

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