L'ouvrage "Comptabilité et société - Entre représentation et construction du monde" auquel plusieurs chercheurs G-EAU de l'équipe OGEA ont contribué, vient de recevoir le prix du meilleur ouvrage en management de la FNEGE.
La plateforme du domaine agricole du Merle dans la plaine de la Crau est une plateforme pédagogique et expérimentale spécialisée, entre autres, dans la gestion de l’eau. L'eau y est un intrant essentiel pour la production emblématique de la région (foin de Crau), et est donc porteuses d'enjeux socio-agro-techniques à diverses échelles (de l'exploitation aux collectifs d'usagers). La plateforme permet aussi de maintenir des activités sur les pratiques d’irrigation de surface, qui font rarement l’objet de travaux dans les plateformes techniques sur l’irrigation, alors qu’il s’agit d’une technique largement dominante au niveau mondial. Le Domaine du Merle permet également une ouverture aux enjeux territoriaux sur le bassin de la Durance et le territoire associé à la nappe de la Crau grâce à un partenariat fort avec les usagers de l’eau de la Crau.
La halle hydraulique de Montpellier Supagro, gérée par l’unité, permet l’étude des processus de transfert hydrauliques des échelles fines aux échelles des cours d’eau/réseaux de transport et distribution. Elle bénéficie de crédits CPER (Région Occitanie, Montpellier Métropole, Irstea et Supagro) pour l’acquisition de techniques d’analyse de pointe des processus élémentaires (imagerie haute résolution spatiale et temporelle), un banc d’essai des écoulements à surface libre et une architecture de supervision avancée. Le CPER en cours permet une ouverture vers les TIC à bas coût (ciblant le contexte agricole), un renforcement de ses capacités de simulation de stratégies de gestion/coordination à l’échelle de réseaux, des études plus complexes (par exemple en éco-hydraulique) sur les processus élémentaires à intégrer dans les modèles de gestion. La plateforme accueille des travaux de recherche (souvent en collaboration) de G-eau, Lisah, ITAP, HydroSciences. Elle est utilisée aussi en formation (master Eau, ingénieurs, licence, formation continue, masters étrangers).
La halle dispose d’un système très original de canaux interconnectés permettant de simuler des scénarios de distribution impliquant des démarches de mesure en temps réel, commande d’ouvrages, intégration de contraintes hydrauliques. De ce fait, des formations internationales (IHE Delft, Univ. Nebraska) viennent y suivre des formations organisées par l’UMR, contribuant à la diffusion de ses savoir-faire et à l’émergence de collaborations scientifiques.
Pour en savoir plus : https://www.supagro.fr/wordpress/supagro-halle-hydraulique/
Le projet SO-II vise à mettre en œuvre un système pluri-disciplinaire d’observation des impacts des inondations sur un territoire méditerranéen local. Ce projet a obtenu un financement MUSE-Montpellier Université d’Excellence (dans le dispositif thématique KIM WATERS) en 2019 pour évaluer la mise en place du système d’observation avec les chercheurs et partenaires du projet SO-II.
Ce projet s’inscrit dans la démarche de création de la Zone Ateliers CNRS « petits bassins côtiers méditerranéens ». Enfin, il participe à l’organisation d’un séminaire international à Montpellier sur l’observation des impacts des inondations.
photos : © G-EAU
Cette plateforme expérimentale permet d’étudier la faisabilité technique et d’évaluer les impacts agronomiques, sanitaires et environnementaux d’une filière de réutilisation des eaux usées pour l'irrigation agricole, dans le but de réduire la pression de pollution sur le milieu.
AFROMAISON a pour objectif de proposer des stratégies concrètes pour la gestion intégrée des ressources naturelles en Afrique afin de faire face au changement climatique. Les changements climatiques accroissent en effet la vulnérabilité de nombreuses régions africaine en matière d’accès à l’eau et de catastrophes naturelles :. Dans un contexte de gouvernance déficient, ces risques limitent l’impact des politiques de lutte contre la pauvreté et le développement économique. En effet, la dégradation des ressources naturelles en Afrique accroit la vulnérabilité des plus pauvres, du fait des pressions sur les écosystèmes, de la compétition foncière, de l’augmentation des prix (nourriture et énergie), des risques associés au changement climatique et de la croissance démographique. Renverser ces tendances nécessitent le développement d’approches de gestion intégrée.
AFROMAISON propose des solutions durables en termes de gestion opérationnelle et de stratégies pour la gestion intégrée des ressources naturelles (dont l’eau), à destination des communautés et des autorités, leur permettant de lutter contre les effets du changement climatique. Malgré l’existence de nombreux outils, expertises, stratégies, pratiques et savoir-faire locaux, le concept de gestion intégrée des ressources naturelles (GIRN) a en effet encore du mal à être mis en œuvre ; De plus, dans de nombreux cas, les composantes de la GIRN doivent encore, être intégrées. AFROMAISON s’appuie sur l’existant et contribue à une meilleure intégration au niveau sous national (méso-échelle). des composantes par le biais d’une approche opérationnelle en 7 étapes qui mobilise autorités et communautés. .
Le projet AFROMAISON a permis l’élaboration d’une boite à outils pour la GIRN, d’une approche opérationnelle permettant le développement de stratégies à court et long termes adaptés aux contextes locaux permettant d’atteindre des résultats rapides (coût-efficacité). Cette approche a été testée et évaluée dans 5 cas d’études Africain. Afin de renforcer les impacts de ces stratégies des efforts importants ont été mis sur le renforcement des capacités des acteurs locaux, et sur le développement de stratégies d’information et de dissémination de l’approche. Afin de développer ces stratégies opérationnelles le projet AFROMAISON notamment développé trois groupes d’outils : stratégies de restauration et d’adaptation (dont intensification durable des paysages) des paysages ; outils économiques et incitations pour la GIRN et outils de gestion et d’aménagement spatial/territorial.
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Session Jeu M’panga Game @R. Ducrot |
Session Jeu de Rôle @R. Ducrot |
Le séminaire MATHEO de l’IM2E du Mardi 7 mai, 14h, Amphithéâtre 208, coeur d’école du Campus INRA-Supagro (https://goo.gl/maps/8yahsu6UxshekgcM7) a permis la présentation d'Olivier THEROND, du Laboratoire Agronomie et Environnement de Nancy-Colmar.
Il a présenté ses travaux sur : « Modélisation intégrée des systèmes agricoles et territoires, gestion de l’eau et transition agro-écologique ».
Les infrastructures agro-écologiques sont des éléments paysagers semi-naturels pourvoyeurs de services et disservices écosystémiques. Dans les agrosystèmes méditerranéens, les fossés agricoles et canaux d’irrigation fournissent des services « éco-hydrauliques » reposant sur des interactions entre végétation et processus de transport d’eau, de sédiments et de propagules végétales (graines). Les pratiques d’entretien visant à restaurer la capacité de transport hydraulique de ces infrastructures sont susceptibles de modifier l’expression de ces services. Cependant, les interactions entre pratiques, traits du couvert végétal et services écosystémiques rendus par ces infrastructures sont encore peu caractérisées. L’objectif du travail de thèse était de comprendre dans quelle mesure les pratiques d’entretien des canaux et fossés, en termes de typologie, mais également de temporalité et de localisation, modulent les services rendus par la végétation. La démarche s’appuie sur la construction d’un modèle représentant explicitement le réseau hydraulique, et dont le fonctionnement est simulé pour des événements de référence sur l’horizon temporel considéré. Le modèle repose sur des formalismes semi-empiriques permettant de prendre en compte l’effet des traits de végétation sur les processus de transport, et notamment leur effet dynamique sur la résistance hydraulique à l’écoulement. Il a été paramétré à partir d’expériences au champ réalisées sur deux terrains agricoles méditerranéens. Ces expériences ont visé à : (i) caractériser l’influence de différents facteurs géomorphologiques et des pratiques d’entretien sur la distribution spatiale des communautés végétales des fossés et de leurs traits (ii) identifier les facteurs impliqués dans le transport et le dépôt de propagules lors d’un événement hydraulique. Les travaux expérimentaux montrent que les pratiques d’entretien modulent à court-terme la dynamique du couvert végétal, mais que la distribution spatiale des espèces (et donc des traits du couvert végétal) répond dans une large mesure à des facteurs géomorphologiques. Les travaux expérimentaux ont également permis d’améliorer notre compréhension de certains processus-clefs des canaux et fossés, en particulier de la dispersion de propagules, et de développer une méthodologie de relocalisation des propagules dans les cours d’eau intermittents. Le modèle spatialisé, intégrant les principaux résultats expérimentaux à l’échelle du bassin versant, a permis une hiérarchisation de l’impact des pratiques vis-à-vis du bouquet de services rendu par la végétation des fossés agricoles. La fauche assure le meilleur compromis entre services à court et moyen-terme, bien qu’elle soit temporairement défavorable à la rétention de sédiments et de graines, ainsi qu’à la stabilisation des berges, au début de l’automne. La démarche semi-empirique développée amène à se réinterroger sur le niveau de description des processus et les indicateurs nécessaires à l’évaluation des services dans des écosystèmes aux interactions complexes.
Au vu des limitations dans la disponibilité et l'accessibilité des eaux de surface, les ressources en eaux souterraines apparaissent comme la ressource en eau douce la plus fiable pour les différents secteurs économiques. En conséquence, l'eau souterraine est surexploitée dans de nombreux pays du monde. La surexploitation des nappes aquifères renouvelables et non renouvelables pour des utilisations domestiques ou l'irrigation entraîne une baisse de la nappe phréatique et, souvent, une diminution de la qualité des eaux souterraines. Cette étude porte sur l'utilisation des eaux souterraines à des fins d'irrigation dans les zones arides de la région du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). L'objectif de cette thèse est de contribuer à la conservation et l'utilisation durable des ressources en eaux souterraines par l'agriculture en milieu désertique, en analysant l'utilisation actuelle non-durable des eaux souterraines, en se concentrant sur les politiques publiques concernant les eaux souterraines d'une part et sur la spécificités de l'agriculture en milieu désertique d'autre part, en mettant l'accent sur le bassin d'Azraq en Jordanie. Cette étude se compose de huit chapitres: une introduction, six chapitres de base et un chapitre de synthèse. L'introduction examine le contexte général de la thèse, tandis que le chapitre 2 examine brièvement les caractéristiques générales de l'agriculture à partir des eaux souterraines dans la région MENA et explore les options de politique publique et de gestion possibles pour réglementer ce secteur. Nous analysons ensuite les « agricultures désertiques » dans certains pays de la région MENA, examinant en particulier comment les exploitations accèdent aux facteurs de production clés de terre, eau, travail, et capital. Le contexte physique et historique du bassin d'Azraq, notre zone d'étude, est ensuite décrit dans le chapitre 3. Le chapitre 4 explore le bassin d'Azraq en utilisant des outils d'analyse spatiale GIS et toutes les données disponibles, fournissant une vue plus large sur les "fenêtres d'intervention" pour la gestion et l'utilisation des ressources des eaux souterraines. Les chapitres 5, 6 et 7 mettent l'accent sur les éléments clés du développement de l'agriculture désertique dans le bassin d'Azraq : le chapitre 5 met l'accent sur les questions de propriété foncière dans un contexte à la fois historique et actuel, puisque l'accès à la terre est l'un des principaux facteurs sous-tendant le développement de l'agriculture désertique, soit pour la spéculation ou la mise en valeur de la terre, ou les deux. Le chapitre 6 traite de l'eau, un autre facteur de production clé de l'agriculture dans le bassin d'Azraq, et discute les mesures et outils déployés pour réglementer l'usage de cette ressource, l'application de la loi, et comment les agriculteurs ont répondu à ces politiques et mesures réglementaires. Le chapitre présente ensuite comment, en réponse, le Ministère des ressources en eau et de l'irrigation a récemment adopté une série de contremesures créatives, tant directes qu'indirectes, pour tenter de durcir le contrôle. Le Chapitre 7 est basé sur les résultats d'enquêtes agricoles effectuées dans les deux principales zones agricoles du bassin Azraq (Azraq et Mafraq). Le chapitre décrit les typologies d'exploitations agricoles, calcule leur niveau de rentabilité, et explicite la disponibilité et les coûts relatifs des facteurs de production (terre, eau, énergie, travail, production) dans les régions désertiques, ainsi que les contraintes et défis actuellement rencontrés par les agriculteurs et les perspectives d'avenir. Le dernier chapitre de cette thèse s'appuie sur les résultats de la recherche pour répondre aux questions de la recherche proposée et revient à la région du Moyen-Orient afin de remettre les conclusions dans une perspective comparative
Le ministère tunisien de l’Agriculture et sa direction générale de l’Aménagement et la conservation des terres agricoles (DGACTA) ont lancé un Programme d'Adaptation au Changement climatique des TErritoires ruraux de Tunisie (PACTE), sur financement de l’Agence Française de Développement. Les UMR G-eau et TETIS apportent un appui méthodologique et de terrain à la mise en œuvre de ce programme dans 5 gouvernorats de Tunisie, en lien avec leurs partenaires tunisiens de l’INAT (Institut National Agronomique de Tunisie) et de l’INRGREF (Institut National de Recherche en Génie Rural et Eaux & Forêts).