2018 anthro dev venot1Un numéro spécial de la revue Anthropologie et Développement vient juste de sortir en version papier : http://apad-association.org/vient-de-paraitre-anthropologie-developpement-n46-47/.

L’introduction au numéro spécial intitulée "Mythes sociotechniques et développement" a été rédigée par Jean-Philippe Venot  et Gert Jan Veldwisch.

Intissar FERCHICHI a soutenu sa thèse de doctorat en Génie Rural Eaux et Forêt le 16 décembre 2017 à l’Institut National Agronomique de Tunisie.

Titre de la thèse : Evaluation des services de l’eau agricole et renforcement des interactions des acteurs de la gestion de l’eau-Cas d’un système à multi niveaux de gestion (périmètre public irrigué de Zaouiet Jedidi, Cap Bon-Tunisie

Le jury était composé de :

Examinateurs : Pr. Hamadi HBAIEB, INAT- Pr. Zohra Lili, INAT  

Rapporteurs : Dr. Marcel Kuper, CIRAD- Pr. Akissa Bahri, INAT

Directeur de thèse : Pr. Abdelaziz ZAIRI, INRGREF ; Co-directeur de thèse : Dr. Serge Marlet, CIRAD    

Résumé :

           En Tunisie, les problèmes posés par la gestion des systèmes collectifs d’irrigation et leurs faibles performances continuent de faire constamment l’objet de recherches, de débats et de controverses, compte tenu des investissements importants et des réformes successives engagés pour améliorer la gestion de ces systèmes. Le manque de pertinence et d’efficacité des interventions actuelles d’amélioration peut être expliqué, en partie, par la complexité des problèmes de gestion des systèmes irrigués. En effet, l’évolution de ces systèmes (contexte, historique, usage…), les interactions qui existent entre leurs différentes composantes et les indépendances entre les différents acteurs gestionnaires ou usagers, sont autant d’éléments qui plaident en faveur du développement du renforcement du lien entre l’évaluation et les démarches d’amélioration de la gestion des systèmes irrigués. D’autre part, la faible mobilisation des acteurs de l’eau autour de ces interventions et l’échec d’une implication active des acteurs locaux (agriculteurs et des GDAs) dans les processus de formulation de leurs besoins et de résolution des problèmes, ont freiné les avancées de plusieurs interventions et ont mis en question leur légitimité et efficacité. L’implication des acteurs locaux dans la résolution de leurs propres problèmes et l’amélioration de leur capacité d’adaptation ne garantissent pas le succès de ces interventions, mais peuvent améliorer leurs résultats.

Cette thèse se propose d’évaluer les modes de gestion des systèmes irrigués des agrumes dans le Cap Bon, en particulier au sein du GDA de Zaouiet Jedidi, et d’accompagner les acteurs locaux en vue de co-construire et de mettre en œuvre une intervention d’amélioration. Nous nous sommes intéressés à l’étude d’un système qui met en relief la complexité des problèmes de gestion des systèmes collectifs d’irrigation. Il s’agit d’un système  multi-niveaux et multi-acteurs qui est limité dans sa capacité d'adaptation par une pénurie d’eau  à laquelle il est soumis depuis plusieurs années.

Pour ce faire, nous sommes allés au-devant du dilemme des démarches d’évaluation qui font émerger  des tonalités indiscutablement négatives quant aux performances de ces systèmes, sans pour autant déboucher sur des articulations à même de remonter aux causes des problèmes et d’orienter les interventions d’amélioration. Au lieu de nous limiter à juger l’efficacité de la gestion actuelle des systèmes irrigués, nous avons privilégié une analyse causale qui permet de relier les symptômes et les causes de dysfonctionnement. Nous avons fondé notre analyse sur une approche systémique et globale des différents niveaux du système et des interactions entre eux et nous avons privilégié d’étudier comment les différents acteurs réagissent à une telle contrainte physique en termes de règles de gestion et de mécanismes de coordination qu’ils ont créés, qu’ils ont façonnés ou qu’ils ont parfois rejetés.

Nous avons employé par la suite les résultats de cette évaluation dans la planification et l’accompagnement de la mise en œuvre d’une intervention d’amélioration de la gestion de l’irrigation dans le cadre d’un projet de recherche action. Nous avons enfin analysé dans quelle mesure la mise en œuvre d’une intervention d’amélioration, basée sur la participation des parties prenantes et le renforcement des mécanismes de coordination, permet aux acteurs de l’eau d’interagir dans un processus d’apprentissage collectif et d’améliorer leur capacité d’adaptation aux contraintes du système.

L’analyse de la situation de la pénurie d’eau dans ce système met en évidence qu’il s’agit d’une pénurie physique induite par les modes d’usage des ressources en eau souterraine et de surface et des politiques de répartition de l’eau entre différents usagers. Afin de gérer l’incertitude qui marquait ainsi l’approvisionnement en eau de ce système, les gestionnaires ont souvent opté pour des compromis et des changements des règles collectives qui ont réussi dans certains cas à alléger les impacts de la pénurie et dans d’autres cas à aggraver le dysfonctionnement du système et à accroitre la vulnérabilité de certains usagers. Nous avons mis en évidence les faiblesses des mécanismes de coordination au niveau des interfaces entre acteurs et nous avons examiné les logiques et les facteurs qui expliquent ces défaillances. En analysant comment les agriculteurs à leur tour réagissent à cette pénurie d’eau, nous avons mis en évidence une grande diversité de stratégies et de pratiques individuelles qui tendent à maximiser l’accès aux ressources en eau de surface et souterraine selon les différentes capacités. Cependant, ces pratiques qui peuvent avoir des gains individuels pour quelques agriculteurs ont évidemment des implications négatives sur les performances collectives du système.

Enfin, l’accompagnement de la mise en œuvre d’un processus d’amélioration participatif dans ce périmètre irrigué et l’évaluation de ses effets, nous a permis de valider le rôle de l’apprentissage dans le changement de la perception des acteurs qui a accéléré, au cours de certaines étapes de l’intervention le processus de résolution des problèmes, mais l’a freiné dans d’autres.

 

Mots clés : gestion de l’eau d’irrigation, système à multi-niveaux, pénurie d’eau, évaluation systémique, coordination, amélioration des performances, apprentissage, pratiques d’adaptation, agrumes, Tunisie.

Mme OUMAIMA TANOUTI a présenté ses travaux en soutenance le 19 décembre 2017 à 9h30

à l'Université Paris Nanterre - Bât B - Salle René REMOND (B015)

en vue d'obtenir le diplôme de Doctorat en Lettres & Sciences Humaines

Titre de la thèse : La gestion intégrée des ressources en eau à l'épreuve du bassin versant: le cas du bassin du Tensift au Maroc

Le jury était composé de :

M. BERNARD BARRAQUE, Directeur de Recherche émérite, CNRS PARIS, Rapporteur du jury
M. MARCEL KUPER, Directeur de Recherche - HDR, CIRAD, Rapporteur du jury
M. DAVID BLANCHON, Professeur des Universités, Univ. Paris Nanterre, Membre du jury
M. STEPHANE GHIOTTI, Chargé de Recherche, Univ. Montpellier 3 Paul Valéry, Membre du jury
M. ALI HAMMANI, Professeur Enseignement Supérieur, INSTITUT AGRONOMIQUE HASSAN II, Membre du jury
M. FRANÇOIS MOLLE, Directeur de Recherche, IRD, Directeur de thèse

La thèse en préparation vise à étudier et comparer la conception et la mise en œuvre de la politique de réutilisation des eaux usées traitées (REUT) pour l’irrigation agricole au Maroc et en Tunisie. Dans un contexte de stress hydrique, cette solution, présentée comme une alternative aux politiques traditionnelles d’augmentation de l’offre en eau (barrages, canaux, réservoirs), est très encouragée par de nombreux acteurs au niveau international et national. Dite « innovante », cette politique est toutefois loin d’être récente, datant des années 60 en Tunisie et des années 90 au Maroc. Malgré une formulation politique ambitieuse au niveau national, les résultats au niveau local restent à ce jour relativement modestes. Comment alors expliquer cette discordance observée dans les deux pays ? Les « mots » nationaux compteraient-ils plus que la mise en œuvre ? En adoptant une lecture sociologique de l’action publique, l’enjeu est d’analyser les conditions d’émergence et de diffusion au niveau international et national de cette politique, d’identifier les entrepreneurs politiques et leurs jeux d’influence et donc de mieux comprendre la relation entre savoir mobilisé, technique et pouvoir. Les dimensions institutionnelle et symbolique donnent aussi à voir les transformations induites à la mise en œuvre que ce soit dans les rapports sociaux, les dynamiques d’apprentissage et les stratégies discursives déployées. 

 

Mots clés : Innovation, réutilisation des eaux usées (REUSE), gouvernance

 

 

Parcelle Luzerne irrigue partir deaux uses pures Audrey Massot 
 Photos : Parcelle de luzerne irriguée à partir d'eaux usées épurées © Audrey Massot

"Quelles perspectives agroécologiques en agriculture irriguée en contexte méditerranéen pour concilier production agricole et préservation de l’environnement ? Application au maraichage irrigué en goutte-à-goutte en Tunisie Centrale"

 

Les plaines aménagées pour l’irrigation agricole au Maghreb sont importantes pour l’économie régionale et nationale. Ces territoires et agriculteurs sont cependant vulnérables à des aléas environnementaux et climatiques, et en rapport à une utilisation « non raisonnée » des ressources naturelles (conditions et moyens d’accès à l’eau, dégradation des sols). Il paraît intéressant d’entamer une réflexion sur les conditions de réussite d’une transition agroécologique de cette agriculture familiale, en identifiant des pratiques agricoles ayant des fonctionnements plus écologiques et résilients. En faisant l’hypothèse qu’il existe des potentielles d’adaptations et d’innovations fortes au niveau du territoire, l’objectif de cette thèse est d’identifier, de caractériser et d’évaluer des pratiques agricoles, en s’intéressant en particulier aux améliorations d’efficiences d’utilisation des intrants et ressources à l’échelle des cultures. Ainsi le travail se focalisera sur une  analyse multicritère de différents systèmes de culture irrigués dans la plaine de Kairouan, pour évaluer leur durabilité environnementale. Située en Tunisie centrale, la plaine de Kairouan est à vocation agricole, avec des cultures très variées de maraîchage (pomme de terre, oignon, fèves, tomate, piment, pastèque, melon, etc.), d’arboriculture (à noyau et à pépin) et de céréales (blé, orge, etc.). L’agriculture souvent favorisée, tant par l’administration agricole que par les agriculteurs eux-mêmes, est une agriculture irriguée intensive, à haute valeur ajoutée mais fortement assujettie aux aléas du marché. Cependant, des pratiques moins gourmandes en intrants chimiques ou en ressources en eau - relevant de l’agroécologie – ont été observés, notamment pour la pastèque et le piment. Des pratiques agroforestières, associant différentes espèces arboricoles ou alors des cultures intercalaires (maraîchage, céréales), sont aussi courantes. Ce terrain, qui se prête donc bien à des travaux sur la caractérisation de pratiques locales agroécologiques en milieu irrigué, sera l’objet de cette étude. Dans une démarche intégrative et de terrain, l'on cherchera à décrire et évaluer différentes pratiques existantes, à identifier leurs objectifs et à comprendre les mécanismes biophysiques à l’oeuvre.

 

Mots clés : Agroécologie, analyse multicritères, durabilité environnementale, irrigation, pratiques agricoles

 

Irrigation goutte a goutte Oliviers Kairouan Tunisie 
 Photos :  Irrigation Oliviers Goutte à Goutte, Kairouan Tunisie©Koladé Akakpo 

L'UMR participe à de nombreux programmes de recherche et développe des partenariats avec des milieux socio-économiques français, des milieux scientifiques, en Europe et dans le reste du monde.

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Mme BOURZIZA Rqia a soutenu sa thèse de Doctorat  intitulée "Modélisation hydraulique de l’irrigation par la technique du goutte à goutte enterré des jeunes palmiers dattiers "

Le Jeudi 28 Septembre 2017 à 15 heures, Salle de conférences, IAV Rabat (Maroc).

Cette thèse réalisée au sein de l'UMR G-EAU, s'inscrit dans les domaines suivants : Sciences et ingénierie géodésiques, géoinformatiques, de l'aménagement, de l'eau et des procédés alimentaires.

Membres du jury:

Pr Ali HAMMANI, IAV Rabat (Directeur de thèse)

Pr Ahmed BOUAZIZ, IAV Rabat (Membre du comité de thèse)

Pr Marcel KUPER, IAV Rabat (Membre du comité de thèse)

Pr Ahmed BAMOUH, IAV Rabat (Rapporteur)

Pr Gilles BELAUD, UMR G-EAU France (Rapporteur)

Dr Abdelilah TAKY , ORMVAG Kénitra (Rapporteur)

Dr Sami BOUARFA, IRSTEA France (Examinateur)

 

Résumé : téléchargez le document ci-contre

Mme EL KHOUMSI Wafae a soutenu sa thèse de Doctorat  intitulée "Interactions hydriques palmier dattier-nappe phréatique et son impact sur l’évolution des palmeraies : cas des oasis de Tafilalet (Maroc) "

Le Vendredi 29 Septembre 2017 à 15 heures, Salle de conférences, IAV Rabat (Maroc).

Cette thèse réalisée au sein de l'UMR G-EAU, s'inscrit dans les domaines suivants : Sciences et ingénierie géodésiques, géoinformatiques, de l'aménagement, de l'eau et des procédés alimentaires.

Membres du jury:

Pr Ali HAMMANI, IAV Rabat (Directeur de thèse)

Pr Ahmed BOUAZIZ, IAV Rabat (Membre du comité de thèse)

Pr Marcel KUPER, CIRAD / IAV Rabat (Membre du comité de thèse)

Pr Yves COQUET, Université d’Orléans, France (Rapporteur)

Pr Abdelhafid DEBBARH, Université Internationale de Rabat (Rapporteur)

Dr Rachid MOUSSADEK, INRA Rabat (Rapporteur)

 

Résumé : téléchargez le document ci-contre

Mme HAMAMOUCHE Meriem Farah a soutenu sa thèse de Doctorat  intitulée "Renouveau d’un système irrigué communautaire suite au déverrouillage de l’accès aux eaux souterraines profondes. Cas du territoire oasien de Sidi Okba dans le Sahara Algérien."

Cette thèse réalisée au sein de l'UMR G-EAU, s'inscrit dans les domaines suivants : Sciences et ingénierie géodésiques, géoinformatiques, de l'aménagement, de l'eau et des procédés alimentaires.

Membres du jury:

Pr Marcel KUPER, IAV Rabat (Directeur de thèse)

Pr Ali HAMMANI, IAV Rabat (Membre du comité de thèse)

Pr Tarik HARTANI, Centre Universitaire de Tipaza (Membre du comité de thèse)

Pr Akissa BAHRI, INAT Tunisie (Rapporteur)

Pr Anne HONEGGER, CNRS-ENS Lyon, France (Rapporteur)

Pr Bruno ROMAGNY, Université Aix-Marseille, France (Rapporteur)

Pr Ahmed BOUAZIZ, IAV Rabat (Examinateur)

 

Résumé : téléchargez le document ci-contre

Vous pouvez consulter l'intégralité de la thèse via le lien suivant : https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-01627771

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