Elodie Rouvière a soutenu son Habilitation à Diriger des Recherches, jeudi 9 mars 2017 à 14h30 à l'Université Paris Dauphine, PSL.
Ce travail, intitulé "Économie de la qualité et organisation des chaînes de valeur" a été réalisé sous la coordination du Professeur Eric Brousseau (Université Paris Dauphine).

 

Titre : Économie de la qualité et organisation des chaînes de valeur


Etablissement d'inscription :
Université  Paris Dauphine

 

Nom de la formation doctorale : Ecole Doctorale Université  Paris Dauphine


Directeur Scientifique : Pr. E. Brousseau


Organisme :
AgroParisTech


Date de soutenance :
09 mars 2017

Résumé : 

Sur le bassin méditerranéen, des sécheresses intenses et plus fréquentes sont attendues, ainsi qu’une hausse des températures (+2,2 à 3,5°C d’ici 2040) accompagnée de la modification du régime des précipitations. L’association de la réutilisation des eaux usées traitées au système d’irrigation goutte à goutte apparaît donc pertinente pour faire face à la raréfaction de la ressource et aider au maintien de l’activité. Le colmatage biologique des systèmes d’irrigation goutte à goutte est une des limites de l’utilisation des eaux usées traitées.

Résumé de la thèse :

En 2012, l’État turc a lancé le programme « 1000 réservoirs en 1000 jours » pour développer l’irrigation à travers le pays. Cette thèse suit la trajectoire de ces objets (les gölet) pour étudier dans la région d’Izmir les dynamiques sociales, techniques et politiques de l’irrigation. Elle montre d’abord comment la dissémination de petits aménagements à l’échelle nationale matérialise le pouvoir étatique jusque dans les espaces ruraux, et comment l’administration hydraulique turque perpétue sa mission et renforce sa légitimité à travers ce programme. L’appropriation des gölet est ensuite étudiée dans deux villages où les agriculteurs utilisent déjà les eaux souterraines pour irriguer, collectivement à Bağyurdu et individuellement à Emiralem. À partir des adaptations techniques apportées aux systèmes irrigués, elle montre leurs manières de capter les ressources en fonction de l’histoire locale de l’irrigation. Enfin, les négociations et transactions entre les ingénieurs de l’administration et les irrigants sur les conditions de gestion de nouveaux gölet sont analysées dans dix localités. Cette « politique du quotidien » montre comment des dynamiques politiques locales et supralocales façonnent les arrangements sociaux autour de l’eau.

 

La thèse s’intéresse ainsi aux (re)configurations hydro-territoriales à l’œuvre à l’arrivée de nouvelles infrastructures, résultats temporaires de processus polycentriques et tensionnels entre différentes logiques de développement. Elle tisse des liens entre la political ecology et une géographie sociale et politique de l'environnement, entre le façonnage des territoires de l'eau et celui des relations État-société et contribue au débat sur la place du rural dans la géographie actuelle de l'État turc.

 

Mots clefs : Eau de surface, eau souterraine, retenues collinaires, périmètres irrigués, action publique, irrigation, hydrologie, agriculture

 

Thse Selin Le Visage 1 
 Photos : Retenue collinaire de Bağyurdu, district de Kemalpaşa (Izmir), utilisée par une coopérative d’irrigation qui distribue également de l’eau depuis des forages collectifs ©Selin Le Visage 

 

Selin Le Visage a soutenu le 16 décembre 2020 à 14h00, en visioconférence, ses travaux de thèse devant le Jury composé de  :

  • David Blanchon (directeur), Professeur, Université Paris Nanterre
  • Anne Honegger (rapporteure), Directrice de recherche, CNRS
  • Zeynep Kadirbeyoğlu (examinatrice), Maîtresse de conférences (Assoc. Prof.), Université du Bosphore (Boğaziçi üniv.)
  • Marcel Kuper (directeur), Directeur de recherche, CIRAD
  • Élise Massicard (examinatrice), Directrice de recherche, CNRS
  • François Molle (rapporteur), Directeur de recherche, IRD

 

 

 

 

 

 

 

 

Les oasis de Touat, Gourara et Tidikelt sont des espaces aménagés depuis des siècles afin de répondre aux besoins alimentaires de la population locale. L’activité agricole est basée sur l’exploitation des eaux souterraines captées par les foggaras et autour desquelles les autochtones ont acquis un savoir-faire séculaire et ont façonné des institutions de gestion communautaire qui répondent aux conditions sociales, économiques et environnementales locales.

 A partir des années 70 des transformations profondes ont marqué la zone à travers les interventions massives de l’Etat qui visait la sécurité alimentaire du pays, l’amélioration des conditions de vie des populations locales et, surtout, l’intégration de cet espace à l’Etat-nation. Depuis, de multitudes politiques de développement ont touché les différents aspects de la vie des Oasiens : habitat, réseaux routiers, équipements publics, mise en valeur agricole, … Par conséquence, des mutations sociales (plus d’égalité sociale, nouvelles formes de métayage, …), économiques (nouvelles opportunités de travail, développement du commerce et de l’administration, création de nouveaux périmètre de mise en valeur agricole,…) et environnementales (rabattements des nappes en particulier) profondes ont marqué la zone et auxquelles les autochtones ont répondu par des nouvelles stratégies collectives et/ou individuelles diverses. Ces dernières sont souvent considérées par les chercheurs, et également par les décideurs, comme formes de rupture et de dégradation de l’équilibre ancestral du système oasien et des foggaras encore vus comme des systèmes figés qu’il s’agit de réhabilité.

 L’objectif de cette thèse est de montrer la capacité des Oasiens à faire des ajustements et profiter des techniques « modernes » et les intégrer aux techniques et au savoir-faire « traditionnelles » afin de maintenir la durabilité socio-écologique et la rentabilité économique de leurs parcelles. A  travers l’analyse de cas de terrain, l’étude propose une nouvelle interprétation des changements opérés dans les oasis de Touat, Gourara et Tidikelt : Les ajustements entrepris ne sont que de nouvelles formes des adaptations habituelles des Oasiens pour assurer la continuité du système.

 L’étude met en avant l’importance de comprendre les articulations entre le matériel (foggara, parcelles, pratiques agricoles, …)  et l’immatériel  (organisation, institutions, savoir-faire, …) pour faire réussir les interventions de sauvegarde sur ce système. Ainsi, pour contribuer à la durabilité et au renouveau de l’agriculture oasienne, l’étude propose aux aménageurs de se procurer d’un nouveau regard aux dynamiques oasiennes et mettre en place des programmes de développement qui accompagnent le système oasien et les foggaras dans leur évolution à travers le soutien des initiatives locales entreprises par les autochtones. 

 

Mots clefs : Oasis, adaptation, transformation

 

Repartiteur traditionnel flux Salem Idda 
  Photos : Répartiteur traditionnel flux Oasis (Algérie) ©Salem Idda

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mesures aubePhoto : Mesure du niveau piézométrique de la nappe profonde dans un puits, Sebkha Kelbia, Tunisie centrale, ©Damien Aube

 

 

 

La sebkha Kelbia, située en Tunisie centrale, constitue une vaste dépression topographique de 130 km2 de superficie. Elle représente le réceptacle principal d’un grand bassin versant drainant l’ensemble des eaux des crues des oueds Zeroud, Nebhana et Merguellil. La sebkha Kelbia joue un rôle important dans la compréhension du fonctionnement hydrologique du bassin Merguellil et elle représente une composante hydrologique importante dans les bilans qui visent à prédire l’évolution de la ressource souterraine dans la Tunisie centrale puisqu’elle est considérée comme le principal exutoire du vaste aquifère plioquaternaire de la plaine de Kairouan. La forte chute des niveaux piézométriques observée depuis 40 ans dans l’aquifère de Kairouan due à l’activité humaine dans le bassin Merguellil peut modifier l’équilibre de ses relations surface-souterrain. La construction des aménagements hydrauliques sur les trois oueds (barrages de Nebhana, Sidi Saad et El Haouareb) en amont du bassin versant de la sebkha kelbia a engendré un changement en son régime hydrologique.

En effet, la diminution des apports liquides au niveau de la sebkha entraîne une augmentation de la salinité, une prolifération des plantes halophiles et un changement des états de surface de la sebkha. Ceci peut être à l’origine d’une réduction significative de la recharge à travers la sebkha. Cette thèse a pour objectifs de comprendre l’évolution des interactions entre le régime hydrologique de la sebkha Kelbia et les changements en surface (en lien ou non avec les activités humaines) en étudiant les processus de fonctionnement hydrologique et les dynamiques des échanges surface-souterrain. Ainsi, l’un des objectifs de la thèse est de redéfinir le rôle hydrologique de la sebkha dans le bassin de Merguellil en mettant en question son rôle d’exutoire de l’aquifère de la plaine de Kairouan. Une hypothèse émise dans les études du bilan hydrologique régional mais qui peut être nuancée. Des réflexions seront apportées sur l’impact de l’évolution de la sebkha Kelbia sur les décisions des gestionnaires à l’égard de la gestion des ressources en eau en Tunisie centrale. L’originalité méthodologique de cette thèse repose sur la combinaison de multiples sources d’information (biophysiques et sociales) pour produire une analyse considérablement plus fine de l’évolution de la ressource.

 

Mots clés : eaux souterraines, géochimie, télédétection, enquêtes, modélisation

Bruno Camous a soutenu ses travaux de thèse de doctorat intitulés "La mise en place de systèmes de contrôle de gestion en réponse à la complexité institutionnelle : le cas de la régie des eaux de la Métropole de Montpellier" et dirigés par Madame Laetitia GUERIN et Madame Ariel EGGRICKX.

Résumé : L'implication des populations dans les processus de décision concernant la gestion de leurs ressources naturelles a été largement encouragée par les acteurs institutionnels, de l'échelle nationale à l'échelle internationale. L’évaluation de ces processus est importante pour déterminer leur efficacité et renforcer leur gouvernance. C'est pourquoi nous avons proposé avec cette thèse de développer un outil d'évaluation des impacts des processus participatifs dans le temps sur les personnes y prenant part. Pour ce faire, nous explorons l’utilisation d’une expérimentation sociale pour accomplir cette tâche et nous nous concentrons sur les capabilités des participants, c’est-à-dire leurs libertés d’être et de faire auxquelles ils accordent de la valeur. Ainsi, la principale question de recherche de cette thèse est la suivante: est-il possible d’utiliser une expérimentation sociale basée sur un jeu de rôle pour évaluer l’impact des processus participatifs pour la gestion de l’eau sur leurs participants?

Nous nous sommes concentrés sur trois capabilités liées à la prise de décisions participative dans le domaine de la gestion des ressources en eau: être capable, en tant qu’individu, de s’exprimer dans un contexte social déterminé; être capable de faire collectivement le diagnostic d'une situation problématique; et être capable de collectivement établir des règles pour gérer un socio-écosystème et de les mettre en œuvre.

Nous avons conçu l’expérimentation CappWag, un outil d’évaluation mixte reposant sur un jeu de rôle ad hoc appelé CAPPWAG (divisé en une version ex ante, CAPPWAG-RIVIERE, et une version ex post, CAPPWAG-LAC), un questionnaire et un débriefing collectif. Nous avons mis en œuvre l’expérience CappWag sur deux études de cas: une unique évaluation de capabilités en Tunisie dans le cadre du projet PR-OSCAR ; et une évaluation ex ante ex post en France avec des étudiants de première année au sein du Master Eau et participant à un cours de trois mois sur la Gestion intégrée des ressources en eau. Les résultats ont montré que les capabilités évaluées dans les douze groupes de participants variaient considérablement en termes d’existence et de développement. Dans le cas du Master Eau, l’évolution des trois capabilités au cours des trois mois du cours de GIRE était tout aussi diverse et, malgré nos attentes, elles n’ont pas toujours augmenté, et parfois même diminué. La méthodologie que nous avons utilisée pour analyser les données s'est avérée être un compromis intéressant entre la collecte et le traitement des données et la précision des résultats finaux fournis aux chercheurs, mais également aux praticiens et aux participants. L'évaluation des capabilités collectives a été la partie la plus difficile des analyses, en raison des multiples configurations possibles de groupes qui peuvent avoir lieu pendant un atelier. Malgré les efforts entrepris pour rendre l'outil d'évaluation aussi attrayant que possible pour les participants et les praticiens, son inclusion dans de vraies processus participatifs pourrait encore être améliorée, afin de garantir sa double mise en œuvre (ex ante et ex post). L’approche par les capabilités qui sert de cadre conceptuel à cette thèse présente de solides atouts pour saisir les motivations, les intérêts et les capacités des participants en termes de gestion des ressources en eau et d’action collective. Afin d’être encore plus utile aux praticiens et aux participants, notre outil d’évaluation tirerait profit de la collecte et du traitement d’informations supplémentaires concernant la participation des personnes au processus participatif ou à la formation évalués dans la vie réelle, ainsi qu’aux événements et aux dynamiques sociales s’y déroulant.

 

Mots-clés : approche par les capabilités, capabilités collectives, suivi-évaluation, expérimentation sociale, gestion participative de l’eau.

 

Ces travaux ont été dirigés par M. Nils FERRAND et co-endrés par M. Patrice GARIN.

Membres du jury : 

  • Mme Juliette ROUCHIER, Directrice de Recherche, CNRS, UMR LAMSADE (Rapporteure)
  • Jérôme BALLET, Maître de Conférences, Université de Bordeaux, UMR GREThA (Rapporteur)
  • Mme Sylvie LARDON, Directrice de Recherche, INRA, UMR Metafort (Examinatrice)
  • Nicolas BECU, Chargé de Recherche CNRS, UMR LIENs (Examinateur)
  • Alexandre Apsan FREDIANI, Associate Professor, The Bartlett Development Planning Unit, University College London (Examinateur)
  • Arnaud BANOS Directeur de Recherche, CNRS, UMR IDEES (Examinateur)
  • Olivier BARRETEAU, ICPEF, Irstea, UMR G-EAU (Examinateur)
  • Nils FERRAND, Chargé de Recherche, Istea, UMR G-EAU (Directeur de thèse)

Cette thèse a pour objectif de comprendre quels sont les effets de la diffusion d'information concernant les comportements des agents (ici les niveaux de prélèvements) sur ces derniers. Il s'agit de comparer différentes modalités de fourniture et de partage d'information et d'analyser leurs effets sur les prélèvements observés.

Mots clefs : Partage information, Economie expérimentale

 

Madame Agnalys MICHAUD a soutenu publiquement le vendredi 11 décembre 2020 à 9h30 ses travaux de thèse en Sciences Économiques intitulés "Information sociale et action collective" et dirigés par Monsieur Marc WILLINGER et Stefano FAROLFI

Lieu : Salle du Conseil - Faculté d'Économie -Site Richter, Avenue Raymond Dugrand, 34960 Montpellier

Devant le jury composé de :

M. Marc WILLINGER 

Université de Montpellier 

Directeur de thèse

M. Stefano FAROLFI 

CIRAD 

Co-directeur de thèse

Mme Angela SUTAN 

Burgundy School of Business  

Rapporteure

M. Giuseppe ATTANASI 

Université Côte d'Azur (Nice) 

Rapporteur

Mme Emmanuelle LAVAINE 

Université de Montpellier 

Examinatrice

M. François COCHARD 

Université Bourgogne Franche Comté 

Examinateur

Dans les périmètres irrigués, la rigidité des cadres juridiques et des règles formelles de gestion du foncier pèsent considérablement sur les agriculteurs, aussi bien pour les terres privées que pour les terres domaniales. Ils sont en partie contournés et les pratiques d’accès aux terres s’effectuent via des contrats fonciers qui peuvent poser des problèmes de durabilité. Dans nos recherches sur le périmètre de Gaâfour (Nord-Ouest, Tunisie), nous nous sommes intéressés à l’impact des structures foncières sur le fonctionnement des exploitations et à la place du faire-valoir indirect dans les stratégies des agriculteurs, ainsi qu’aux conséquences sur leur situation, et sur la durabilité du périmètre. Pour conduire ces travaux, des entretiens exploratoires et des enquêtes détaillées ont été menés auprès des agents institutionnels et de différents types d’exploitants. Nos résultats, montrent que, face aux contraintes, foncières, techniques et financières, une majorité d’exploitants ont recours au faire-valoir indirect. Ainsi, nous notons des dynamiques foncières importantes et une diversité des contrats fonciers (contrats de location de longue durée, contrats de location pour une campagne, contrats de métayage), qui mettent en relation des acteurs tout aussi divers (propriétaires, attributaires de l’État, locataires, métayers). Ceci est la marque d’un système foncier en évolution, à la recherche de formules adaptées aux différents rapports de force et aux différentes contraintes foncières (petitesse des superficies, manque de terres, morcellement, augmentation des prix fonciers) et financières (absence d’accès aux crédits bancaires).Le recours au faire-valoir indirect, même via des contrats informels, permet d’assurer la continuité de la production sur les terres irriguées par des exploitants qui ont les capacités financières et le savoir-faire pour pallier l’absence de l’État. Le faire-valoir indirect permet ainsi le passage des terres de propriétaires ou d’attributaires qui ont peu d’aptitudes pour l’agriculture, et ont une productivité faible, vers des exploitants plus performants. Bien que le faire-valoir indirect ait pris une place importante, son développement dans un cadre informel génère des effets négatifs sur la durabilité du périmètre. Il conduit, ainsi, à des performances environnementales faibles et des externalités négatives (dégradation du sol, surexploitation des ressources). Ces pratiques de faire-valoir indirect conduisent, d’autre part, à une concentration foncière au profit des exploitants qui possèdent le plus de moyens financiers et à une diminution de l’équité sociale. L’exploitation des terres, par des contrats informels et sans sécurité foncière, menace aussi la transmission des exploitations. Le faire-valoir indirect devrait être mieux pris en compte par l’État qui pourrait inciter les propriétaires qui sont dans l’incapacité d’exploiter leurs terres, à les céder en location avec des contrats de longue durée. Ces contrats devraient donner une sécurisation foncière suffisante aux locataires et surtout offrir des droits équivalents à un titre foncier en matière d’accès aux crédits bancaires. Des mesures à l’amont en termes d’accompagnement technique, et à l’aval de la production, au niveau des circuits de commercialisation, sont aussi nécessaires.

 

Mots-clés : périmètre irrigué, foncier, faire-valoir indirect, contrats, terres domaniales, terres privées, développement agricole, durabilité.

 

 

 
 Photos : Culture de piments, Gaâfour, Tunisie ©Inès Gharbi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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